Archives mensuelles : juin 2016

Cours Toutoune

Y en n’aura pas de miracle !
52 chroniques humoristiques et motivantes

Cours Toutoune Auteure :  Geneviève Gagnon Éditeur : Modus Vivendi

Cours Toutoune
Auteure : Geneviève Gagnon
Éditeur : Modus Vivendi

Geneviève Gagnon est la star des capsules vidéo pour sa motivation appréciée par toutes et tous. À force de vouloir se motiver elle-même elle a motivé des centaines et des milliers de personnes cherchant à reprendre la forme, avoir du souffle, perdre des kilos, trouver un moyen de mieux dormir…

Et son livre est tout simplement génial, facile à consulter, facile à suivre, facile d’approche. Tout le monde s’y retrouve en un rien de temps, que l’on cherche des conseils, des encouragements comme les 10 bonnes raisons d’aller courir, de l’auto-dérision quand tout n’est pas si simple ou encore des témoignages y compris celui de Dominic Arpin dont elle a visionné en boucle toutes les émissions sur la course et qui signe la préface.

CITATIONS / EXTRAITS

« Mars 2015, je prends mon cellulaire et j’y mets une application de premier coureur qui donne le signal quand courir et quand marcher. La première fois que je cours, je ne fais que 30 secondes et je suis brûlée. Comment je vais faire ? […] En quelques semaines, je fais mon premier cinq kilomètres. En août, je fais premier dix dilomètres par intervalles ! Un exploit ! Je partais de loin ! » (p. 19)

« Au fil du temps et des vidéos, la toutoune est devenue la dame qui a du poids à perdre, la femme mince qui n’est pas en forme, l’homme bedonnant qui veut se prendre en main, la jeune fumeuse qui désire se remettre en forme, la femme qui n’a pas de temps pour elle. Bref,  la toutoune n’a maintenant rien à voir avec le poids ou l’apparence physique. » (p. 21, C’est qui la toutoune ?)

« Pour moi, une taille 12, c’est ben correct. Tout est dans l’attitude. J’ai toujours visé l’acceptation de soi. (p. 38, Bien dans sa peau, Mieux dans son corps)

Cours Toutoune, de Geneviève Gagnon, avec une préface de Dominic Arpin, est une publication Modus Vivendi, Montréal.

https://www.groupemodus.com/produit/cours-toutoune-y-en-naura-pas-de-miracle/


Le cercle de toutes nos relations

J’ai reçu un courriel d’une banque dont le titre parlait d’économie, écrit sans apostrophe, donc déconomie.

Le cercle de toutes nos relations Auteur : Aigle Bleu Le Dauphin Blanc

Le cercle de toutes nos relations
Auteur : Aigle Bleu
Éditeur : Le Dauphin Blanc

Considérant comme eux que l’économie est devenue de la déco, voici un livre d’Aigle Bleu qui décrit les traditions des premières nations, nations sans banques, nations sans usines polluantes, nations qui empruntent la Terre de leur descendance au lieu de la détruire pour quelques dollars de plus à leur nom d’avatar dans des paradis fiscaux.

Le cercle de toutes nos relations se veut un manuel pour une nouvelle Terre. Un livre qui fait réfléchir sur nos comportements, nos habitudes, nos responsabilités de construire avec l’intelligence du coeur au lieu des libertés nombrilistes de détruire actuelles.

C’est un bon livre de réflexion, un livre de chevet dans lequel on discute de l’individu, du couple, de la famille, de la famille élargie, de la communauté, du clan, de la nation, de la conscience planétaire, de la conscience universelle. D’un cercle à l’autre chaque fois plus grand, l’individu prend une place qui lui convient en fonction des normes de cohabitation qui tiennent compte de bien des choses en dehors du petit nombril égocentrique de chacun.

Le cercle de la parole, les forces de l’ombre et comment les mettre en lumière ainsi que Anastasia sont des sujets traités en annexe de ce livre qui est d’inspiration humaine et dans lequel on pourrait puiser et s’abreuver beaucoup mieux que dans n’importe quel spectacle trop illuminé ou festival complètement sans humanité et complètement surévalué qui nous éloigne de notre valeur individuelle et de notre estime de soi. Le cercle de toutes nos relations est un livre beaucoup plus inspirant que n’importe quel affichage bidon pour la paix que des gens exhibent du bras gauche alors que le droit est occupé à mener la guerre.

CITATIONS / EXTRAITS

« La sagesse est la seule voie qu’il reste pour nous sortir de cette situation qui menace l’avenir de la Terre et de tout ce qui y vit. L’éducation non directive et la vérité sont les voies de l’avenir » (p. 13, Préambule)

« Afin de savoir ce que nous avons profondément envie de réaliser, il nous faut aller voir à l’intérieur de nous-mêmes, ce qui requiert l’harmonisation. Autrement dit, l’atteinte d’un niveau de conscience où les conditionnements ont diminué et où nous pouvons retrouver la raison de notre venue sur terre » (p. 39, L’individu)

« L’acte d’amour est un événement sacré, très intime. L’acte magique et cosmique de création de la vie est ce qu’il y a de plus beau sur terre. Il se vit dans l’intimité d’un couple. Aujourd’hui, cela est banalisé partout : à la télévision, dans les livres, sur internet… C’est la meilleure façon de nous manipuler, de nous faire oublier les vérités profondes » (p. 47, Le couple)

Le cercle de toutes nos relations, écrit par Aigle Bleu, est publié aux éditions Le Dauphin Blanc.


La preuve par l’architecture

Où peuvent mener les hommes qui marchent et imposent, solidaires derrière un drapeau, fiers de leur pouvoir massu, fiers de participer à la mise en place d’un souffle nouveau dans le monde auquel ils appartiennent et dans lequel ils veulent le haut du pavé et sans conteste ?

La preuve par l’architecture

Exposition La preuve par l’architecture
Photo Copyright CCA

Le CCA propose dans sa salle octogonale une exposition choc dans laquelle les architectes se posent l’énigme de divulguer les torts de leurs confrères nazis qui ont élaboré les salles d’endormissement exécutoire d’hommes, de femmes et d’enfants juifs et gitans à Auschwitz.

Car oui, il y a eu des architectes éduqués et assistés d’esclaves prisonniers qui ont eu le malheur d’oublier leurs plans dans des salles d’archives qu’ils n’avaient pas détruites avant de prendre leurs jambes à leur cou.

Dans le but de répondre aux négationnistes, Robert Jan van Pelt s’est mis en tête de retrouver et de recouper l’information obtenue dans des pays comme la Pologne et aussi la Russie où tout était en cache jusqu’en 1991.

Au milieu de la pièce, comme un bûcher de sorcière
L’exposition présente principalement une cage ressemblant à un petit ascenseur personnel à insecticide ainsi qu’une trappe étanche au gaz et des plâtres dont il faut lire les vignettes, représentant en relief blanc sur blanc des objets d’importance comme un portrait des architectes, une lettre de commande, des plans bâtis… Un peu comme si aujourd’hui des informaticiens oubliaient leur code visant à exclure celles qui sont meilleures qu’eux ou qui ne répondent pas à leur plan ou encore un autre retour en arrière si les inquisiteurs avaient caché dans un coffret leur plan de brûler les femmes indépendantes pour s’approprier de leurs biens… Car au fond, c’est toujours cela l’enjeu : s’approprier des biens ou des idées ou des succès de ceux et celles que les jaloux veulent pour eux-mêmes mais sont trop pressés pour se constituer par eux-mêmes. Donc, nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

Ils exécutaient leur boulot
Et que ce serait-il passé si ces architectes avaient refusé de concevoir ces plans ? Ils n’auraient en tout cas pas été tués physiquement selon les commissaires de l’exposition, mais encore ? Auraient-ils été tués socialement ou économiquement ? Selon la co-commissaire Anne Bordeleau, vraisemblablement non mais le co-commissaire Robert Jan van Pelt indique que l’un des individus sur la photo qui a fait les plans de Birkenau aurait par la suite demandé son transfert comme c’était le cas des architectes objecteurs de conscience.

Cette exposition qui rassemble des éléments mis en commun par les quatre commissaires de l’exposition, les professeurs Anne Bordeleau, Robert Jan van Pelt et Donald McKay de l’École d’Architecture de l’Université de Waterloo (Canada) et la productrice indépendante Sascha Hastings dans un exercice de reconstitution historique, mène à la réflexion puisque de nos jours où tout se consomme si superficiellement nous sommes loin d’être à l’abri de par exemple au Québec le retour de curés nouveau genre protégés par un quelconque nouveau drapeau derrière lequel ils se cacheraient et se sentiraient assez protégés pour passer à des exercices personnels de pouvoir malsain et usurpateur corrompu.

À voir au Centre Canadien d’Architecture du 16 juin au 11 septembre 2016.


Eux

Ces instants d’arrière-cour

Entre les coeuxuleurs d’automne et les bulletins de fin d’année, Reine-Aimée Côté raconte et publie en juin. Un peu comme elle terminerait une année scolaire.

Faut-il parcourir ce livret d’écrivaine de page en page ou l’ouvrir au hasard la chance et puiser ici et là quelques lignes, un peu d’inattendu, des souvenirs d’un voyage en Italie, des impressions sur les élèves.

Dans ce joli carnet littéraire qui tient presque dans la main, Reine-Aimée Côté raconte la vie, sa vie, ses observations, ses nombreux auteurs en une ligne, ses réflexions.

CITATIONS / EXTRAITS

« Et ne ne sais toujours pas d’où vient le vent » (p. 34)

« J’examine les échardes au coeur, celles qu’on n’arrive pas à enlever, qui s’enfoncent en voulant les extirper. Parce que sans doute la bonne façon de les extirper n’existe pas. Et elles s’enfoncent. Pourvu qu’elles ne deviennent pas pétrole. » (p. 104)

« Apprendre ramène à une infime partie de soi. Celle où le foetus a besoin de la mère nourricière. » (p. 125)

Eux, ces instants d’arrière-cour de Reine-Aimée Côté, enseignante à la retraite, vient de paraître chez Lévesque éditeur, dans la collection Carnets d’écrivains dirigée par Robert Lalonde.

 


L’âge économique

L'âge économique Auteur : Claude Vaillancourt M éditeur

L’âge économique
Auteur : Claude Vaillancourt
M éditeur

Un livre révélateur de Claude Vaillancourt que j’ai eu le plaisir de rencontrer en entrevue vidéo, au sujet des abus de toutes sortes que la folie de vouloir mettre une valeur sur tout et n’importe quoi impose à la société et surtout à ceux et celles qui en subissent les conséquences.

Vous remarquez qu’il y a de plus en plus de personnes démunies et par opposition il y a aussi des hommes qui disposent d’une fortune telle qu’ils ne sauraient jamais dépenser sur toute une vie ? Vous voyez clair et vous avez raison de penser que le gouvernement se laisse enfirouaper par ces gens-là qui par ailleurs sont reconnus pour ne pas participer aux dépenses communes dont ils bénéficient (et vont possiblement même jusqu’à recevoir des subventions de ces mêmes gouvernements aussi appauvris que vous et qui manquent comme vous de revenus d’impôts et conséquemment coupent dans les programmes sociaux, vous empêchant de donner de l’élan à votre vie et donc vous appauvriront encore plus gravement quand vous aurez véritablement tout donné alors que ceux qui ont la phobie de donner la moindre cenne vivront toujours dans leurs multiples penthouses et châteaux subventionnés de par le monde).

La cupidité folle du monde actuel
L’âge économique de Claude Vaillancourt décrit les mécanismes de la cupidité folle dont sont atteints ceux qui sont maladivement incapables d’arrêter d’accumuler tout en rejetant complètement toute forme de redistribution de « leur » richesse et explique ce qui a causé la puissance de l’âge économique et ce qui causera sa perte.

Voir l’entretien vidéo (avec les planchistes en background – oui oui nous avons fait l’entrevue dehors, en plein air et en pleine ville) : https://youtu.be/rSE5qWFHARI

CITATIONS / EXTRAITS

« Cette cupidité folle, cette incapacité totale de s’arrêter d’emmagasiner des revenus, s’accompagne en général d’un rejet net et indiscutable de toute forme de redistribution de la richesse, sinon par le biais de fondations privées, qui donnent d’importants avantages fiscaux, tout en favorisant une générosité narcissique, sans planification réelle puisqu’elle est basée sur le caprice et sur les intérêts personnels et momentanés des donateurs et donatrices. » (p. 20)

« L’État social et solidaire, l’une des plus belles avancées de notre civilisation, est démantelé partout dans le monde. Les inégalités sociales redeviennent ce qu’elles étaient il y a plus de cent ans […] et la démocratie est muselée de multiples façons. » (p. 21)

« En produisant des oeuvres peu ancrées dans notre réalité sociale, on transforme le rôle de l’écrivain. On le confine à des sujets […] Une intervention sur un sujet politique devient alors si incongrue, tellement loin de ce qu’on attend de cette personne, que l’écrivainE comprend derechef qu’il doit se taire ; et si l’écrivainE ne le fait pas, on entourera son oeuvre et son propos d’un mur de silence. » (p. 112)

Vous voulez comprendre l’aplatventrisme global et local actuel ? Lisez le livre de Claude Vaillancourt, intitulé L’âge économique, publié chez M éditeur.