Archives mensuelles : mars 2014

La mort à ma table

Premier roman bouleversant de Marthe Saint-Laurent, notre salvatrice dédiée aux femmes et à la cyberintimidation. Avec ce récit qui est partiellement autobiographique, on comprend enfin tout le cheminement qui a mené à sa fabuleuse et magnifique force de caractère.

Un chagrin incommensurable

La mort à ma table Auteure : Marthe Saint-Laurent Béliveau éditeur

La mort à ma table
Auteure : Marthe Saint-Laurent
Béliveau éditeur

La mort à ma table débute un peu comme un roman à l’eau de rose, deux amoureux qui rattrapent le temps perdu, 20 ans après leur rencontre initiale. C’est le grand Amour partagé, doublé de Passion avec des promesses moulées dans le béton. Puis, alors qu’ils sont mariés mais n’ont pas prévu de testament, son mari meurt d’une crise cardiaque. À 40 ans !

Journal, Amour, décès, retour en arrière, réflexion, hommage
Construit un peu à la façon d’un journal mais aussi d’un hommage puisque le dernier chapitre est consacré à un roman inachevé de sa plume à lui , La mort à ma table dépeint tout l’amour que l’on peut ressentir pour l’âme soeur ainsi que toute la cruauté et le désespoir de perdre l’être aimé après si peu de temps ensemble  alors que tout allait si bien entre eux.

Après vous avoir fait couler de chaudes larmes dans le déroulement du décès, l’auteure raconte sa survie et se questionne, réfléchit sur la vie et ses embûches et à quoi ça rime et comment y faire face ou être incapable d’y faire face, les amis qui s’envolent, qui se sentent impuissants. Et puis pourquoi faut-il qu’il y ait des gens qui profitent de votre désarroi émotif pour vous accabler à des fins d’argent et de possessions ? Et puis l’auteure dans ce récit nous fait aussi le bonheur de nous raconter ses folles années d’étudiante au moment de leur rencontre.

CITATIONS /EXTRAITS

« Depuis le début de ce chemin de croix, je m’interroge très souvent sur la mauvaise foi humaine. Mon expérience me traumatise. À force de devoir me défendre, j’en arrive certains jours à me lever et à douter de moi. J’en suis à douter de mes actions, de mes intentions, si bien que le regard que je pose sur moi se transmue et je dois me secouer pour conserver une image de moi qui soit le plus près de la réalité. C’est bête, mais plus nous devons nous justifier, nous défendre, plus nous croyons être en faute. » (p.  94)

« Pour toute réponse, mes yeux hagards implorent de l’aide. Comme si elle avait le pouvoir de m’envoyer avec toi ou de te ramener à moi. Comme si quelqu’un pouvait me délivrer de ce mauvais sort. Est-ce possible que cette mauvaise plaisanterie s’achève ? » (p. 65)

« De qui sommes-nous à la merci ? Mes valeurs, mes croyances et même mes certitudes se confondent et se fragilisent tout à coup comme un château de cartes. Je constate que je n’ai plus d’assise, plus de repères, que ma vie devient quelque chose de tout à fait approximatif, éphémère et volatile. Jamais, dans ma vie, je n’ai ressenti autant d’incertitude, de vertige et d’insécurité. » (pp. 69-70)

« Entre-temps, l’opinion des autres ne m’importe pas, l’envie que l’on me manifeste me laisse de glace, les mensonges que l’on nourrit à mon sujet, et encore davantage sur ma vie, ne m’atteignent plus. » (p. 143)

« J’ai également appris la signification de ces mots dans toute leur profondeur : mort, vie, douleur, injustice et avarice. » (p. 145)

Toutes les émotions passent dans ce livre, premier roman de Marthe Saint-Laurent,  La mort à ma table, publié chez Béliveau éditeur.


La Vérité sur les médicaments

Comment l’industrie pharmaceutique joue avec notre santé.

Un ouvrage dirigé par Mikkel Borsh-Jacobsen.

D’1 pharmacie par quartier à 1 pharmacie par coin de rues !

La vérité sur les médicaments : Comment l’industrie pharmaceutique joue avec notre santé. Un ouvrage dirigé par Mikkel Borch-Jacobsen

La vérité sur les médicaments : Comment l’industrie pharmaceutique joue avec notre santé
Sous la direction de Mikkel Borch-Jacobsen
ÉDITO

À Montréal, les pharmacies poussent comme des champignons (dans certains quartiers, ces commerces infiniment lucratifs délogent même les institutions financières !!!) ou s’agrandissent sans fin.

Au Québec, le gouvernement dépense une fortune en «santé». Et ce n’est pas sans raison que les pharmaciens veulent avoir la liberté de prescrire des médicaments à leur guise…

Mais ces médicaments aux effets secondaires multiples la plupart du temps sont-ils mieux que le mal qu’ils sont censés corriger ? Corrigent-ils vraiment ou sont-ils souvent complètement inefficaces ou pire, néfastes ? Causent-ils d’autres maladies ? Comme quand on va au garage et que…

Ô Canada, protégera nos foyers et nos droits
Habitués comme nous le sommes à avaler n’importe quoi, nous croyons que la santé vient ou revient en restant ancrés dans nos mauvaises habitudes de vie et en prenant des médicaments. Nous croyons aussi que nous avons des gouvernements responsables qui prennent soin de nous ; c’est même inscrit dans les paroles originales françaises de notre hymne national, Ô Canada : « protégera nos foyers et nos droits » (bis).

Répétons en choeur
Bis, répéter encore, c’est ce que font les gens qui ne sont pas en mesure de vérifier eux-mêmes : ils répètent ce que leur ont dit les vendeurs, les commerciaux, les représentants, les marchandiseurs. Mais ces démarcheurs ont-ils à coeur votre santé ou calculent-ils bien davantage leurs revenus et à la limite dans quelles proportions ? Comment se fait-il que du jour au lendemain tout le monde s’imagine faire de l’ostéoporose ou autre chose ? Les données sont-elles truquées ? Et comment se fait-il qu’ils ont, comme par hasard, le médicament pour ça ? Ce médicament a-t-il vraiment été testé suffisamment et assez longtemps ? S’ils vous rend malade, que fera la société pharmaceutique ? … Vous vendre d’autres médicaments de leurs inventaires ? Autre chose : vous trouvez que l’eau goute mauvais ? Continuez et lisez les extraits que j’ai tirés du livre.

Des médecins mal informés par les marchandiseurs de produits
Par habitude et par confiance, nous croyons également que les médecins savent ce qu’ils font (autrement que de recevoir une ristourne ?) quand ils nous prescrivent des pilules pour soigner nos maux, nos malaises et nos maladies, sérieuses ou bénignes, réelles ou imaginées parce que démarchées par le marketing des sociétés pharmaceutiques qui comme n’importe quelle compagnie ont pour but ultime de faire de l’argent et en refiler à leurs actionnaires.

Croire au Père Noël et au bon Docteur soignant sans relâche
Nous ne nous imaginons pas que notre médecin de famille (si nous en avons un quoique nous serions beaucoup mieux servis avec une nutritionniste par famille) irait nous prescrire d’avaler un médicament qui nous ferait plus de tort que de bien. MAIS nous nous leurrons infiniment ! Comment expliquer alors que pour une prescription xyz il faille parfois acheter 4-5 autres médicaments pour contrer les effets secondaires néfastes des uns et des autres ?

Un ouvrage de plus de 500 pages sur la question
La Vérité sur les médicaments. Comment l’industrie pharmaceutique joue avec notre santé. Un ouvrage dirigé par Mikkel Borsh-Jacobsen dont voici quelques extraits.

EXTRAITS / CITATIONS

« Mais cette médecine que nous avons connue n’existe plus. Comme on va le lire dans ce livre, les ‘preuves’ sur lesquelles on se fonde pour nous prescrire des médicaments sont couramment biaisées. Les risques sont cachés par les laboratoires. Les médecins reçoivent leur formation et leurs informations de l’industrie pharmaceutique. Les agences sanitaires approuvent de façon désinvolte des médicaments totalement inefficaces, tout en protégeant le ‘secret commercial’ des données négatives fournies par les firmes. À tous les niveaux, le profit des industries passe avant l’intérêt des patients. » (pp. 9-10)

« Theo Colborn venait d’être chargée par la Conservation Foundation, une ONG américaine, d’évaluer l’impact de la pollution chimique sur la faune des Grands Lacs du nord des États-Unis. » (p. 119, Du Prozac dans l’eau du robinet)

« Toute la pharmacie du monde se retrouvait dans un seul et grand bouillon chimique arrosant les berges des rivières et des lacs avant de se jeter dans la mer. » (p. 121, Du Prozac dans l’eau du robinet)

« Ou bien n’est-ce pas plutôt qu’on assiste à une vaste entreprise de marketing destinée à nous convaincre d’être plus malades que nous ne le sommes afin de nous vendre toujours plus de médicaments ? » (p. 205, Fabriquer des maladies)

« Au lieu de promouvoir une marque de médicament pour telle ou telle maladie existante, on promeut une marque de maladie pour tel ou tel médicament. » (p. 205, Fabriquer des maladies)

« À l’heure où j’écris cet article, environ 10% de toute la population adulte des États-Unis consomment des antidépresseurs ; ces dernières années, la prescription de médicaments pour les troubles bipolaires a augmenté de 2000% parmi les enfants. » (p. 267, Psychiatriser la détresse normale : la « DSM-Pharma Connection »)

« En 1994, une commission d’experts de l’OMS fixa la densité osseuse ‘normale’ d’une femme à la densité osseuse moyenne d’une femme âgée de 20 à 29 ans. Cette décision était parfaitement arbitraire, car le chiffre adopté ne correspond nullement à la densité osseuse moyenne mesurée sur toute une vie (les enfants et les personnes âgées ont des densités inférieures). Dans les faits […] (un tiers des femmes ménopausées se sont ainsi retrouvées ostéoporotiques du jours au lendemain). (p. 297, Manipuler les chiffres pour exagérer les risques)

« Cela laisse aux entreprises pharmaceutiques toute latitude » (p. 331)

« Le statut de médicaments soumis à ordonnance est une réglementation policière qui a été introduite en 1914 pour les stupéfiants. Il a été étendu en 1951 à tous les médicaments nouveaux dans la mesure où ceux-ci étaient susceptibles de présenter des risques importants. » (p. 412)

« Les gens ont toujours vécu avec la peur et la menace d’une maladie prématurée, de l’invalidité et de la mort, mais aujourd’hui, alors que la menace est statistiquement bien moindre, la peur est systématiquement exagérée et stimulée pour servir les intérêts du complexe médico-industriel. » (p. 461)

La Vérité sur les médicaments, Comment l’industrie pharmaceutique joue avec notre santé est un ouvrage dirigé par Mikkel Borsh-Jacobsen, paru au Québec aux nouvelles éditions ÉDITO.


M’as-tu vu ?

Des gens qui se défendent d’être des moutons mais qui le sont précisément
À prime abord, ce roman raconte l’ébullitionnante adolescence qui veut devenir vedette. Mais quand on fouille, on découvre toutes sortes de magouilles et de manoeuvres qui ont cours à Montréal…

Ce qui revient le plus souvent dans le roman
Qui dit télé = rime avec « LGBT et amis » (répété à profusion dans le roman comme s’il fallait en faire une propagande marketing incessante).

.matuvuPrêt à tout pour le gros magot et le vedettariat
On s’excite pour un écran plat gigantesque sur lequel se regarder en gros plan et pour des mots comme château, stage, show, easy, move, boy, boboy. On y trouve des gens qui se défendent d’être des moutons mais qui le sont précisément à force de se plier aux modes changeantes et dictées par quelques-uns, ceux-ci s’assurant du passage rapide de grands nombres d’adeptes. Une fille s’acharne à vouloir devenir une nullité télévisée par vengeance et ne s’inquiète pas tellement de délaisser sa meilleure amie au profit d’une autre qui a tout un réseau et qui sait donner des bonbons au beurre pendant qu’elle prend note de vos infos persos. Du name-dropping de gays locaux connus et l’usage à répétition de certaines de leurs expressions à répétition…

Les pauvres hommes, les maudites femmes
On trouve aussi imbriqué dans ce roman la victimisation des hommes ainsi que le culte du père et la bonne entente avec le père qui a de l’argent ; par contre, on trouve aussi une femme prof qui n’a pas de lèvres, la «souillon» de Cendrillon et une héroïne de lecture obligatoire « son odieuse mère surnommée Folcoche » (p. 48).

Faire partie de la game et gagner le concours télévisé
On n’a qu’une idée, c’est d’en mettre plein la vue, que ce soit pertinent ou pas : si c’est nouveau et que ça surprend et que c’est vite fait, c’est parfait pour les accros qui ne sont pas là pour réfléchir mais pour se voir réfléchis en gros plan à la télé. Le documentaire de 10 minutes sur le suicide sera compilé en quelques jours, ceux et celles qui ne sont pas des moutons seront mis à l’ombre, et tous les moyens sont bons – y compris les tricheries – pour gagner le concours et être la star et avoir une bibliothèque qui porte son nom à 15 ans…

L’auteur
L’auteur rêve d’être découvert comme chanteur à la voix de fée. Le titre, M’as-tu vu ? est bien sûr accordé au masculin singulier dans cette histoire d’adolescentes.

EXTRAITS / CITATIONS

« J’aimerais bien marquer à jamais ce formidable collège privé et gaver de livres sa bibliothèque déjà bien fournie ! Car le prix de cette année demeure identique à celui de l’automne dernier : rebaptiser la bibliothèque au nom de l’élève ayant représenté l’école et en bonifier la quantité de livres. » (p. 16)

« Flavie Ross, ma nouvelle amie, l’est aussi. Je suis une fille de mieux en mieux entourée. C’est pas mal ça. » (p. 32)

« Et des plogues, cette fille en a plein. » (p. 47)

« En tout et pour tout, huit élèves de l’école (ou leurs parents) ont refusé d’être capturés par la caméra. On les a remisés au fond de leur classe. » (p. 47)

« Recluses dans la grande salle d’ordinateur de la famille Ross, nous prenons une bonne heure et demie à voter avec nos 111 adresses courriel qui ont toutes le même mot de passe facile à retenir » (p. 82)

« La madame de 30 ans dansait tu-seule sur la scène. » (p. 84)

« Il me semble que je serais le genre de fille game de monter sur un stage pis de danser » (p. 86)

« C’est Marie-Jeanne qui m’apprend ça, sur le chemin nous menant à l’école. Flavie ne l’aurait pas invitée, alors ? » (p. 87, Jour 3)

« – Ben voyons ! » (p. 87, Jour 3)

« – Disons plutôt qu’elle fait semblant d’aimer tout le monde. Mais elle est hypocrite. Je pense vraiment qu’elle m’aime pas. Elle me parle juste quand je suis avec toi. Si t’es pas dans les parages, elle m’ignore complètement. » (p. 87, Jour 3)

 M’as-tu vu ? 2 – En contre-Plongée de Simon Boulerice est publié chez Les Malins.

 


POLICE

Le 15 mars avait lieu la manifestation annuelle contre la brutalité policière. Semble-t-il que les manifestants tout comme possiblement les piétons passant par là auraient été pris en souricière. Mais qui donne les ordres ? N’avons-nous pas toujours le choix de les suivre ou pas ? Quels sont les termes de vie d’un policier ? Sont-ils bien payés ? Sont-ils tous sans coeur, machos, brutaux, méchants et violents ?

De l'autre côté de la matraque - Les dessous du métier de policier

De l’autre côté de la matraque – Les dessous du métier de policier

Voici est un livre sur le métier de policier tel que vu par un policier fils de policier. C’est donc un policier qui a suivi dans les traces de son père qui se dévoile et qui dévoile quelques aspects de son métier tel que des récits fictifs ressemblant à des faits réels ainsi que les différences de salaires selon le corps auquel on appartient.

On y trouve des détails sur différents aspects physiques et psychologiques ainsi que l’aide à laquelle les policiers ont accès :

« La culture policière garde encore aujourd’hui de profondes racines de cette génération d’invincibles, pour qui la seule façon d’extérioriser leur détresse intérieure était l’alcool, les femmes, le sexe et le travail. Mon père fut un super flic. Il était bien vu dans le milieu. Il s’était fait tirer dessus au cours des premières années de sa carrière, recevant une balle bord en bord de la cuisse. Il a procédé à l’arrestation d’illustres criminels et a enquêté sur des crimes qui ont marqué l’histoire du Québec. Mais côté personnel, il en fut bien autrement. » (pp. 43-44)

Il est également question des manifestations du Printemps érable, des manifestations en général, de l’usage de la violence et de la société :

« Depuis les deux dernières semaines, il a dû faire pas moins de 45 heures supplémentaires en lien avec les manifestations étudiantes. » (p. 49)

« Je ne suis pas en train de discréditer les manifestants, encore moins de tenter de couvrir certains débordements  policiers. Parce qu’il y en a ! » (p. 131)

« Nous avons tous l’impression qu’il y a deux justices : celle des riches et celle des pauvres. Malheureusement, il est vrai qu’une personne ayant les moyens financiers de se payer de bons avocats aura davantage de chances de se sortir des griffes de la justice. » (p. 173)

À certains points de vue, l’auteur – étant vraiment imprégné de son milieu et cela de père en fils – ne semble pas reconnaître que les problèmes au travail sont souvent les mêmes partout ou à peu près dans ce monde immonde de globalisation infernale régie par les mafias et les psychopathes :

« La culture policière d’aujourd’hui, bien que foncièrement différente, entretient toujours l’image du faible, celui ou celle qui, pour des raisons particulières, tombe en arrêt de travail ou ose dire qu’il consulte un psychologue. Parler de ses émotions, de choses du coeur, de sentiments, ça reste encore marginalisé, voire ridiculisé. » (p. 44)

C’est donc un livre très personnel et humaniste (le mot est déjà si vastement utilisé) que nous confie Martin Prémont. Ce sont les considérations d’un policier qui se pose probablement autant de questions que n’importe quel Québécois ou Québécoises ne bénéficiant pas de quelques millions pour chacune de ses prestations de deux heures ou d’un immeuble-bureau-condo gratuitement fourni par la ville avec congé de taxes éternellement et qui voudrait une épaule ou une oreille pour se confier et qui possiblement – comme tant de monde – aurait peut-être envie d’aller voir ailleurs, de changer de carrière ou de lui aussi recevoir des subventions pour se balader de festival en festival sur le dos de ses petits concitoyens. Ce sont aussi les sentiments d’un policier fils de policier qui préférerait un tantinet être vu comme Jane plutôt que Tarzan (mais vraisemblablement tout en restant bien planqué dans la solidarité et la configuration physique donnant droit à tous ses nombreux privilèges masculins).

Ce livre est certainement un témoignage intéressant au point de vue planification de carrière et on vous conseille de le parcourir avant de demander à votre beau-frère policier de faire effacer une contravention que vous auriez reçue – disons comme cela est arrivé à … [rien à voir avec le livre] – pour être passéE au feu jaune n’ayant pas viré au rouge avant d’arriver de l’autre côté, en plein après-midi calme et ensoleillé, sur une rue tranquille et pittoresque longeant le bord de l’eau, en vous faisant dire par celui qui vous la tendait : Ah c’est votre anniversaire ?!… et que vous n’avez pas contestée puisque c’était désert et que sa parole a beaucoup plus de valeur que la vôtre.

De l’autre côté de la matraque – Les dessous du métier de policier est écrit par Martin Prémont et publié chez Béliveau éditeur.


Expo Manger santé et Vivre Vert 2014

Expo Manger santé et Vivre Vert

Expo Manger santé et Vivre Vert
21, 22 et 23 mars au Palais des congrès de Montréal
29 et 30 mars au Centre des congrès de Québec
expomangersante.com

Encore cette année, il est formidable ce salon découverte gratuit pour les 16 ans et moins où l’on peut discuter avec les marchands d’aliments et produits santé, bio, sans gluten, etc. Plusieurs conférences sont aussi prévues au programme. Ne ratez pas cette occasion d’acheter ces produits à prix spéciaux salon ; ils sont nombreux à être rassemblés pour l’Expo Manger santé et Vivre Vert !

Car AVISONS LE GOUVERNEMENT, c’est beaucoup plus une NUTRITIONNISTE DE FAMILLE qu’il nous faudrait à toutes les familles du Québec plutôt qu’un médecin prescriveur de médicaments à multiples effets secondaires pour lesquels il faut payer d’autres médocs ayant aussi des effets secondaires pour lesquels il faut encore prévoir…. Ce que nous avons présentement n’est qu’un système de médicamenteries qui n’amène pas la santé étant donné que les médecins font le plus d’argent quand nous sommes malades ! Il faut revirer la situation et parler SANTÉ PROACTIVE et SANTÉ PRÉVENTIVE et à cet égard, plusieurs intervenants – en fait une coalition d’experts – réclament au gouvernement des cours de nutrition à l’école ! Mais quelle merveilleuse idée !!! Bravo à l’Expo Manger santé et Vivre Vert !


Les Gardiens des Portes – T1, Abbygaelle

Roman, légende, littérature fantastique, amour animal, tourisme bord de mer Québec

Les Gardiens des Portes - Abbygaelle, Auteure Sonia Alain, Éditions AdA

Les Gardiens des Portes – Abbygaelle
Auteure : Sonia Alain
Éditions AdA
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Ce roman de style fantasy comprend tous ces aspects imbriqués dans l’histoire d’une jeune femme qui fait partie malgré elle d’un clan familial lui ayant légué des gênes lui octroyant des pouvoirs surnaturels mais plus que tous les autres puisqu’elle détient une clé du monde parallèle qui la rend désirable autant pour celui qui en a la garde que pour des individus dangereux aux forces néfastes et aux desseins inhumains. La jeune Abbygaelle oscillera lors d’un voyage avec son père entre les siens et le monde des esprits, les uns comme les autres lui en feront voir de toutes les couleurs.

Pour divertir et alléger un peu à l’intérieur de tout ça, l’auteure Sonia Alain trimballe ses lecteurs et lectrices vers des sites touristiques du Québec qu’elle s’applique à dépeindre et à en décrire les particularités.

EXTRAITS / CITATIONS

« Elle promena un regard rêveur sur le paysage environnant, le bouquin sur les genoux. Son attention se fixa sur les îles du Bic qui se détachaient sur le ciel d’un bleu lumineux. » (p. 20)

« Évidemment, il n’avait pas l’intention de le faire. Cependant, il devait se montrer suffisamment convaincant pour endormir sa méfiance. Il influa même sur son esprit afin de mieux la mystifier. Abbygaelle peinait à s’y retrouver ; tout s’était passé si rapidement. Elle crut tout ce que Marcus lui dit sans aucune hésitation. » (p. 45)

« Il y avait quelque chose chez lui qui l’effrayait, mais elle n’aurait su dire s’il s’agissait de sa personnalité, de son physique ou bien de son attitude. » (p. 72)

« – J’ai peine à vous croire ! Vous et ceux de votre espèce êtes beaucoup trop retors pour ma tranquillité d’esprit. » (p. 87)

« Les sens en alerte, il suivit discrètement la direction de son regard. Il fronça les sourcils devant l’expression belliqueuse d’Adenora. Sentant alors que Marcus la jaugeait à son tour, l’adolescente s’empressa d’effacer toute trace de colère sur son visage. » (p. 94)

Les Gardiens des Portes – Abbygaelle (ainsi que le tome intitulé Alicia qui fera l’objet d’un autre article) de Sonia Alain est publié aux Éditions AdA.


Le châle de cachemire

Le Châle de cachemire de Rosie Thomas, traduit de l'anglais par Marie-Axelle de La Rochefoucauld est publié chez Guy Saint-Jean éditeur dans la collection Charleston.

Le Châle de cachemire de Rosie Thomas, traduit de l’anglais par Marie-Axelle de La Rochefoucauld, est publié chez Guy Saint-Jean éditeur dans la collection Charleston Québec.

Dans la série de romans Charleston Québec, Le Châle de Cachemire, emmène les lectrices dans les Indes britanniques et au pays de Galles fournisseur de missionnaires sans trop d’éducation autre que leur religion mais convaincus du bien-fondé de leur mission révolutionnant les manières locales d’un pays conquis, un petit village à la fois. C’est aussi bien sûr une histoire d’amour mais aussi bien sûr de différents malheurs qui surviennent au fil du temps, d’abord à la maison de la grand-mère qui vient de décéder et qui détenait dans ses affaires un châle absolument unique en cachemire comme il ne s’en trouve plus de nos jours en plus d’avoir été finement brodé à la main. Mair qui choisit là son héritage veut en savoir plus et part en quête de l’histoire de cette femme qui s’est mariée si rapidement et qui a suivi son mari si loin.

CITATIONS / EXTRAITS

« Elle avait alors commencé à répliquer qu’elle n’avait pas peur de la tâche et qu’elle n’était pas égocentrique, qu’elle souhaitait juste discuter de ce qu’ils voyaient tous deux sans cesse. Mais il l’avait coupée. Evan ne voulait parler de rien à l’exception de leur routine quotidienne. Il était concentré sur son travail de façon si stricte et inébranlable, qu’elle s’était mise à le soupçonner de craindre où pourrait le mener la spéculation. » (p. 63)

« Le lendemain matin, au petit jour, un cortège de quinze poneys fut assemblé. Il fallut deux heures pour défaire tous les bagages d’Evan et de Nerys et pour les répartir entre les animaux et les hommes qui les accompagnaient. Un petit Indien tout maigre, Sethi, avait la charge de leur caravane. Leb était à près de cinq cents kilomètres et il fallait emprunter une ancienne route commerciale à travers la chaîne de l’Himalaya. Ils voyageraient le jour et s’arrêteraient le soir pour camper sur le chemin. » (p. 70)

Le Châle de cachemire  de Rosie Thomas, traduit de l’anglais par Marie-Axelle de La Rochefoucauld est publié chez Guy Saint-Jean éditeur dans la collection Charleston Québec.


La chemise de l’écrivain

Intériorisation, réponses, la lumière dans l’âme
Après le tsunami de la relâche, je vous propose un livre que l’on parcourt tout doucement, un livre qui donne des réponses aux tsunamis de l’âme et des comportements incompris.

La Chemise de l’écrivain Auteure : Marilou Brousseau  Éditeur : Dauphin Blanc

La Chemise de l’écrivain
Auteure :
Marilou Brousseau
Éditions :
Le Dauphin Blanc

La chemise de l’écrivain
À la suite d’une adolescence difficile sauvée par la lecture, l’auteure Marilou Brousseau raconte dans cette fiction l’immense bonheur qu’elle a eu de rencontrer Richard Bach (Jonathan Livingston le goéland) comme si la vie lui avait fourni doublement l’occasion d’abord d’y croire et ensuite de comprendre et d’avancer encore mieux grâce à la même source fabuleuse.

Endosser sa passion et croire en soi
Elle veut être écrivaine mais se demande comment faire et si elle est ou sera à la hauteur. Dans ce livre, elle apprend – autant pour elle-même que pour ses propres lecteurs et lectrices – à faire face à toutes sortes de craintes et d’incompréhensions ou simplement de questionnements bien enfouis.

CITATIONS / EXTRAITS

« — Alors, dites-moi, Samuel, pour nous les âmes humaines, qu’est-ce qu’être hors-clan ? » (p. 118)

« Samuel parlait avec la facilité de celui qui a vécu intimement ces expériences. Sa façon de s’adresser à moi, avec une voix musicale, de ponctuer ses paroles de gestes doux, et de sourire avec tendresse, le rendait un compagnon des plus agréables avec qui parcourir les routes, avec qui échanger, avec qui appréhender la vie autrement… » (p. 118)

« Samuel quitta des yeux la route un moment pour m’adresser un sourire sympathique. Rien, chez lui, ne donnait l’impression d’une supériorité vaniteuse. Rien n’était dit d’un ton condescendant. Par sa chaleur, il m’enveloppait et m’offrait une lumière oubliée en chemin. » (p. 119)

La Chemise de l’écrivain de Marilou Brousseau est paru aux éditions Le Dauphin Blanc.


Pour que votre entreprise vous survive

40 réflexions pour mieux préparer votre relève

Pour que votre entreprise vous survive, 40 réflexions pour mieux préparer votre relève, est un livre d'Alain Samson publié chez Béliveau éditeur.

Pour que votre entreprise vous survive, 40 réflexions pour mieux préparer votre relève est un livre d’Alain Samson publié chez Béliveau éditeur.

Savez-vous que, d’ici 2020, il y aura au Québec plus de 217000 propriétaires d’entreprises à la recherche d’une relève et seulement 68000 repreneurs potentiels? 2020, c’est dans six ans ! Êtes-vous prêtE ?

Vous avez réussi et vous en êtes fier / fière ! Mais pour que votre entreprise vous survive, il faut déjà vous préparer pour la passer à la relève. Voici un livre pour y consacrer un peu de temps entre deux rendez-vous.

EXTRAITS / CITATIONS

« Dans une famille, tous sont acceptés dès leur arrivée au monde. C’est très rare qu’on aille, à Noël, annoncer qu’en vertu du budget de l’année suivante, il va falloir procéder à des mises à pied et se départir d’un enfant en attendant que les finances se redressent. Tous sont acceptés tels qu’ils sont et on les garde ! » (p. 37, C’est une entreprise, pas une grande famille !)

« La vente fait également du sens s’il y a des conflits dans la famille et que vous préférez laisser à vos héritiers de l’argent plutôt qu’une entreprise à gérer. » (p. 57, La vente pourrait être une option)

« Mais comment ? Ce ne sont que des enfants, me direz-vous ? Pas du tout ! Ce sont déjà de redoutables négociateurs. Ils vous feront sentir coupable même s’ils vous demandent la lune. » (p. 96, Manuel de survie pour les conflits enfantins)

« Dans les entreprises familiales dysfonctionnelles, on en retrouve deux [castes] : les membres de la famille et les étrangers. Ces deux groupes jouissent de privilèges et de responsabilités fort différents. » (p. 97, Les membres de la famille aussi devraient être imputables)

Pour que votre entreprise vous survive, 40 réflexions pour mieux préparer votre relève, est un livre d’Alain Samson publié chez Béliveau éditeur.


Le Nord au cœur

Un film de Serge Giguère

Parcours d’un géographe.
Avec Louis-Edmond Hamelin : « J’ai fait plus dans la vie que je voulais faire. »

Disponible en DVD le 11 mars 2014

De la nordicité et son peuple jusqu’à l’électricité et aux mines (Plan Nord!)
À la retraite
En passant par les rangs de campagne et la langue française

La NUNA, le Grand Nord Québécois Nuvavik
Survoler le Grand-Nord Québécois, même dans un film, c’est toujours très impressionnant. Découvrir les noms de nombreux rangs de la campagne Québécoise aussi. Mais voir un homme donner avec sérénité ses archives c’est-à-dire tout ce qu’il a aimé tout au long de sa vie pour passer à autre chose, on reste sans voix.

Le Nord au coeur,  Louis-Edmond Hamelin, nordicité, glaciel, NUNA, explorateur, géographe, linguiste, Grand Nord Québécois, Inuits, Un film de Serge Giguère, documentaire

DVD Le Nord au coeur
Un film de Serge Giguère
Avec Louis-Edmond Hamelin
Explorateur, géographe, linguiste,
Grand Nord Québécois, Inuits, NUNA, documentaire

Ce DVD est d’une richesse fabuleuse. C’est le parcours d’un homme qui n’hésite pas à formuler ses observations et réflexions ou à citer les grands personnages qu’il a rencontrés dans sa vie :

« On est ici dans une région ultra patrimoniale, archipatrimoniale »
« De sorte que une ou deux fois dans ma vie, je fais des mille kilomètres [….] c’est comme l’Arabe qui va à son pèlerinage […] c’est le patrimoine immatériel. » dit le géographe linguiste défenseur de la présence autochtone Louis-Edmond Hamelin au Mushuau-nipi.

« L’hiver, c’est un immense sujet […] c’est pas quelque chose d’importé d’Europe ; l’hiver, c’est comme le Saint-Laurent, c’est comme le Nord […] c’est pas un sujet qui mérite toutes sortes de farces plates là quand on parle de l’hiver dans les médias ou dans les journaux ou dans les conversations privées. »

Louis-Edmond Hamelin a découvert les Autochtones en 1939 lors d’un congrès eucharistique, il y est retourné avec bonheur avec l’équipe de Pierre Perreault. Dans ce DVD qui nous apprend la nordicité, le glaciel et autres mots de son invention pour décrire en français un pays de froid, de neige et de glace, il y remet les pieds pour la première fois depuis 30 ans. Le vaste nord dont le film nous montre souvent des cartes, nous relate des conférenciers des premières heures, nous indique des ouvrages.

On va de surprise en surprise dans ce film qui n’est pas un documentaire comme les autres. Loin du linéaire, le cinéaste Serge Giguère nous présente un grand personnage, un pionnier et linguiste.

« C’est dans le Nord qu’on apprend le Nord. »

« la nordicité mentale […] il y a tout un domaine non photographiable »

« Il y a des problèmes réels, pis y a des problèmes imaginaires ; de loin, ceux qu’on n’arrive pas à résoudre c’est les problèmes imaginaires. » phrase exprimée par l’explorateur conférencier d’origine islandaise Stefansson que cite M. Hamelin.

« Ça contribuait à décevoir M. Lévesque : il disait qu’est-ce qu’y a dans ce pays ? »

« On ne peut pas détacher ce qui ne se détache pas.  » : Nunasiaq, Nunavut, Nunavik, Nunatsiavut… « Si grammaticalement le terme NUNA était un verbe, il se conjuguerait avec être plutôt qu’avec avoir. »

Entre Louis-Edmond Hamelin et sa femme, ils ont contribué à enseigner plus de 100 ans de géographie dans une même ville. De telle sorte que ce film est aussi un exemple pour jeunes enseignants ou même jeunes parents qui voudraient que leurs enfants sachent écrire.

C’est à toute une grandeur d’esprit que nous convie ce documentaire. Le DVD contient aussi des suppléments sur, entre autres, la NUNA expliquée par Louis-Edmond Hamelin. Un film à voir avant de se forger une opinion sur l’électricité

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DVD ONF Pierre Perreault

Livres, DVD, Grand Nord Arctique