Le Duel

Le Duel Auteur : Arnaldur Indridason Éditions Métailié, Paris

Le Duel
Auteur : Arnaldur Indridason
Éditions Métailié, Paris

« La suspicion règne à tous les étages. […] Que savons-nous vraiment de ce duel ? […] L’issue serait-elle décidée d’avance ? »

Ce polar de l’Islandais Arnaldur Indridason nous ramène à l’été 1972 où nombre de touristes se côtoient en silence à Reykjavik pour un championnat du monde d’échecs opposant l’Américain Fischer et le Russe Spassky alors que le monde est toujours divisé en deux par la guerre froide et que  l’Islande représente un intérêt stratégique pour plusieurs pays, y compris les Russes qui viennent quelques années auparavant d’envahir Prague. Et voilà qu’un jeune homme tranquille se fait poignarder dans un cinéma et que la personne en charge de l’enquête a eu une enfance difficile en raison de son père qui ne l’a jamais reconnue et de la tuberculose qui l’a fait passer de longs moments dans des hôpitaux spécialisés en Islande et au Danemark.

Arnaldur Indridason sait vraiment plonger le lecteur dans les fouillis politiques de cette époque tout en décrivant parfaitement les comportements d’hier qui sont parfois encore d’aujourd’hui et surtout nous fait découvrir comme personne son pays, l’Islande, de même que toutes sortes de personnages simples ou extravagants rencontrés en cours de route.

CITATIONS / EXTRAITS

« Le paysan avait appelé le médecin qui avait traversé le ruisseau de la ferme sur son cheval noir par un jour de pluie glacé, vêtu d’un épais manteau et d’un chapeau dont les bords s’étaient affaissés sous le poids des gouttes. » (p. 33)

« Le Gamla Bio était l’exact opposé du Hafnarbio. C’était un immeuble élégant de la rue Ingolfsstraeti, conçu dans les années 30, à l’âge d’or du muet, pour héberger un cinéma. On n’avait pas regardé à la dépense. L’extérieur  […] » (p. 52)

« Le pasteur parla de cette jeune vie emportée de manière douloureuse et de cette famille dévastée par la peine. » (p. 65)

« Le mal de mer n’incommodait en rien le mari qui, encombrant dans tous les sens du terme, mangeait comme un ogre, fumait comme un pompier […]. L’épouse, petite et maigre, était aussi discrète que son mari était exubérant. (p. 113)

« — Il y a ici beaucoup de patients très sympathiques, avait-il ajouté, des enfants qui ne laissent pas la tuberculose empoisonner leur vie quotidienne. » (p. 116)

« — Les gamins d’Olafsvik m’appelaient l’enfant de la bonne. Athanasius dit que je suis un enfant à problèmes et qu’il vaut donc mieux m’appeler Marion Briem. » (p. 117)

« Marion avait garé sa voiture à côté des abris où on entreposait les lignes, les filets, les vêtements et tout le matériel nécessaire à la pêche. Il y avait aussi là un hangar à claires-voies où était entreposé le poisson et de hauts tréteaux qui servaient à faire sécher les prises […] » (p. 162)

Le Duel, de l’auteur islandais Arnaldur Indridason, est publié en français aux éditions Métailié, Paris.

À propos de montreal157

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