Accrédité par la FIAPF (Fédération internationale des associations de producteurs de films), le Festival des films du monde est le seul festival compétitif de catégorie « A » en Amérique du Nord.
C’est justement ce qui est super intéressant au FFM : voir des films qui ne prennent que rarement l’affiche tellement ils sont sublimes, originaux, internationaux, vraiment universels et non pas propagandistes, souvent réalisés par des gens qui ont du talent par opposition aux blasés devenus ennuyeux tant habitués aux gros budgets tombés de l’osmose ou dénonçant les puissants par le trop-plein de pouvoir et d’argent mal gagné, la véritable résilience… Quelques exemples de l’édition 2013 : Le Verdict, Sexe – Made In Germany, Stop à la Grèce en slip, La Maison du pêcheur, L’effet,…
Le 38ème FFM débutera donc dans 23 jours, du 21 août au 1er septembre 2014.
Le jury
Rachid Bouchareb
Réalisateur et producteur franco-algérien, Rachid Bouchareb commence sa carrière comme aide-réalisateur à la télévision, de 1977 à 1984. Durant cette période, il réalise quelques courts métrages, suivis d’un premier long métrage en 1985. En 1989, il bifurque vers la production en s’associant à Jean Bréhat pour créer la société 3B. Il produira plusieurs films, notamment La Vie de Jésus (1997), L’Humanité (1999) et Flandres (2006) de Bruno Dumont, primés à Cannes.
Il réalise ensuite plusieurs longs métrages, dont Poussières de vie en 1995 qui se retrouve en compétition officielle au FFM et par la suite, en nomination pour l’Oscar du meilleur film étranger. En 2001, Little Senegal, en lice pour l’Ours d’or de Berlin, reçoit le Prix du meilleur long métrage au 11ème Festival du cinéma africain de Milan. Son plus grand succès est le film Indigènes, en lice pour la Palme d’Or et gagnant du Prix d’interprétation masculine pour l’ensemble de ses acteurs au Festival de Cannes, édition 2006. Rachid Bouchareb reçoit le Prix Henri Jeanson, décerné par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en France, pour l’ensemble de son œuvre en 2006. En février 2009, son film London River reçoit une distinction à la Berlinale et l’acteur Sotigui Kouyaté y reçoit l’Ours d’argent du meilleur acteur.
En 2012, il réalise le premier volet de sa trilogie américaine, le road movie Just Like a Woman, suivi en 2013 de La Voie de l’ennemi.
Andréanne Bournival
Durant son parcours à la direction des programmes de plusieurs chaînes de télévision, dont notamment Télé-Québec (acquisitions et coproductions), Radio-Canada, TV5 et Canal D, puis à la direction du Programme français de l’ONF, Andréanne Bournival a toujours souhaité une présence significative du cinéma d’ici et d’ailleurs au petit écran.
Andréanne Bournival a été présidente de l’Académie du cinéma et de la télévision section Québec. Pour elle, le FFM est un passeport pour le monde, une réflexion sur la grande et la petite histoire de l’humanité, une manière de vivre intensément grâce au pouvoir de rêve, à la sensibilité et à la créativité des cinéastes et de leurs équipes. Ce festival 2014 est l’occasion de partager ses coups de cœur avec sa famille et ses amis. Cette année, c’est elle qui représentera le public au jury du FFM.
Fridirik Thor Fridriksson
Réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma islandais, originaire de Reykjavik, Fridirik Thor Fridriksson s’illustre dans les années 1980 avec quelques films expérimentaux et des documentaires (The Blacksmith et Rock in Reykjavik).
En 1987, il fonde l’Icelandic Film Corporation qui devient très rapidement la plus importante structure cinématographique du pays, en produisant ou coproduisant la majorité des films nationaux. La réputation grandissante de cette société lui a permis d’édifier un imposant réseau de partenaires. Cette reconnaissance l’a amené à coproduire des films comme Dancer in the Dark de Lars von Trier et No Such Thing de Hal Hartley.
En tant que réalisateur, il connaît un succès critique international en 1991 grâce à son deuxième long métrage, Les Enfants de la nature qui se retrouve en compétition officielle au FFM et par la suite, en nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. En 2006, il a également joué dans le film Le Direcktør du flamboyant Trier et dans Plan B de Jóhann Sigmarsson. Il a récemment produit les longs métrages suivants : Hemma, Des chevaux et des hommes et Mamma Gógó.
Jane Zhang
La chanteuse Jane Zhang, aussi connue sous le nom de Zhang Liang Ying, est née à Chengdu, au Sichuan (Chine) en 1984. Elle chante aussi bien en cantonais, en mandarin qu’en anglais et en espagnol. Inscrite au concours Super Voice Girl, une version chinoise d’American Idol, elle y obtient la troisième place devant un auditoire de plus de 400 millions de personnes. Son album double platine Reform, détient, le record de vente de tous les temps en Chine. Jane Zhang a créé Only for love, la chanson originale de The Banquet du réalisateur Feng Xiao Gang, dont le budget (150 millions de Yuans) représente un sommet dans l’histoire de la production chinoise.
En 2009, Zhang a été invitée à chanter pour le Oprah Winfrey Show et elle est la première chanteuse chinoise à fouler le tapis rouge des Grammy. Au cours de sa carrière, elle a été accompagnée par le célèbre pianiste Lang Lang et a chanté aux côtés d’artistes reconnus mondialement comme U2, Madonna, Pink Floyd et Green Day.
Ana Torrent
Ana Torrent est une actrice espagnole originaire de Madrid. Elle fait ses débuts en interprétant des rôles mémorables de petite fille perturbée dans trois chefs-d’œuvre du cinéma espagnol des années 1970 : L’Esprit de la ruche (El Espíritu de la colmena) de Victor Erice, où elle n’a que sept ans, suivi de Cria cuervos et Elisa, mon amour (Elisa, vida mía) de Carlos Saura. En 1974, elle est récompensée aux Fotogramas de Plata. En 1980, elle remporte le prix de la meilleure actrice au Festival des films du monde pour son rôle dans El nido de Jaime de Arminñán. Et en 1983, Torrent tourne dans la série El jardín de Venus de José Maria Forqué.
Dans les années 1990, elle tient le rôle d’une étudiante travaillant sur les «snuff movies» dans le premier long-métrage d’Alejandro Amenabar, Tesis. L’actrice apparaît également dans The Tulse Luper Suitcases, un projet multimédia de Peter Greenaway et interprète Catherine D’Aragon dans The Other Boleyn Girl de Justin Chadwick.
Sergio Castellitto, président
Acteur et réalisateur italien, Sergio Castellitto fait ses débuts sur les planches en jouant des pièces classiques. Il s’illustre au grand écran en 1983 dans Le Général de l’armée morte de Luciano Tovoli. Il travaillera par la suite pour les plus grands noms du cinéma italien : Mario Monicelli : Rossini! Rossini! (1991), Marco Ferreri : La Chair (1991), Francesca Archibugi : La Grande Citrouille (1993, qui lui vaut le prix David di Donatello), et Con gli occhi chiusi (1994), Giuseppe Tornatore : Marchand de rêves (1995, prix Nastro d’argento), Ettore Scola : Concurrence déloyale (2001), Gabriele Muccino : Juste un baiser (2001), Marco Bellocchio : Le Sourire de ma mère (2002), et Le metteur en scène de nos mariages (2006), Paolo Virzì : Caterina va en ville (2004) et Gianni Amelio : L’Étoile imaginaire (2006).
Son talent est également remarqué par les réalisateurs étrangers. On le verra dans Le Grand Bleu (1988), Va savoir (2001) et 36 Vues du Pic-Saint-Loup (2009) de Jacques Rivette, Chère Martha (2001) de Sandra Nettlebeck et Le Monde de Narnia : Le Prince Caspian (2008) d’Andrew Adamson.
En 1999, Sergio Castellito réalise Libero Burro. Son talent de réalisateur est encensé en 2004 avec le drame À corps perdus, succès commercial et critique, où il donne la réplique à Pénélope Cruz. Depuis, il a également réalisé en 2010 La bellezza del somaro et Venir au monde en 2012.
http://www.ffm-montreal.org/