Le sortilège des chemins

Le sortilège des chemins récit de Sergio Kokis avec six paysages de sentiers peints par l'auteur Lévesque éditeur, collection Réverbération

Le sortilège des chemins
récit de Sergio Kokis
avec six paysages de sentiers peints par l’auteur
Lévesque éditeur

À l’aube de la soixantaine, un couple montréalais d’origines diverses se met en tête de fouler le Chemin de Compostelle pour la première fois. Il est écrivain et peintre, elle vient de prendre sa retraite, le moment semble idéal pour partir à l’aventure. Et après avoir testé leur endurance sur les trottoirs et sentiers de la ville, ils s’envolent avec, typiquement, un sac à dos bien trop plein.

Ce récit épate par une qualité de texte devenue rare en ces temps de littérature marketing. L’auteur Sergio Kokis, d’origine brésilienne mais aussi d’autres origines antérieures russes comme on l’apprend vers la fin nous raconte en détails le premier périple suivi de plusieurs autres dans plusieurs pays européens. Mais ils ont tout de même quelques habitudes de bons restaurants qu’il nous raconte tout en intercalant leurs pèlerinages de réflexions sur ses romans précédents, son ancienne maison d’édition vendue et ses livres soudainement sans point de vente, l’art contemporain pour ce qu’il vaut… et surtout les rencontres, les petits bonheurs, les gîtes… et de nombreuses vérités existentielles.

CITATIONS / EXTRAITS

« Après deux mois de vie dépouillée, avec mon sac à dos pour tout bagage, cette abondance d’objets superflus m’est apparue dans toute son absurdité, comme un boulet destiné à entraver ma liberté. » (p. 75)

« Souvent, durant nos randonnées, je me perdais en rêveries tout en observant distraitement non pas les paysages alentour mais le sentier lui-même. J’étais captivé par cette étroite portion de terrain qui serpentait devant moi, bordée soit d’herbes, soit des racines des arbres de la forêt. Le passage d’autres marcheurs avant nous avait dessiné ce lieu de marche, lui conférant le statut de chemin. À leur tour, nos pas contribuaient à le maintenir vivant. (p. 133)

« En tant que peintre et intellectuel, je ne me sens aucunement solidaire des enfantillages et des bricolages ridicules qu’on présente dans les musées en guide d’art contemporain. » (p. 122)

« La dissimulation – distincte du simple déguisement – est une attitude spécifiquement humaine. Elle peut atteindre des sommets de sophistication ou même constituer une façon permanente d’être au monde, d’où son intérêt pour un artiste préoccupé par l’analyse existentielle. » (p. 161)

« C’est curieux comme ce genre de rencontres nous arrivent souvent durant nos randonnées, tandis que nous sommes si sauvages chez nous, à Montréal. » (p. 188)

Le sortilège des chemins, récit de Sergio Kokis avec six paysages de sentiers peints par l’auteur est publié chez Lévesque éditeur, collection Réverbération.

À propos de montreal157

Fondatrice de ServicesMontreal.com en 2002 et auparavant guide chez About.com en 2000, j'écris en ligne depuis 1996. Voir tous les articles par montreal157

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