Pas d’honneur

LAURA-T-ILEA

Laura T. Ilea « Les femmes occidentales n’ont pas d’honneur »

Les femmes sont trop souvent la pâture d’abuseurs de toutes sortes. Basé sur une histoire vraie qui s’est produite à Montréal, ce récit auquel l’auteure a ajouté toute une dimension sexuelle très coquine raconte l’histoire d’une femme d’origine slave en couple avec un homme programmé pour rentrer au pays se marier avec une vierge.

Pourtant, ils sont éperdument amoureux. Il n’arrête pas de lui dire qu’il ne peut vivre sans elle. Oui, mais voilà : son frère lui met de la pression, sa mère lui met de la pression… Et plus il risque de prendre l’avion pour officialiser ce mariage virginal, plus notre Montréalaise tombe dans le piège et cherche à le raccrocher à elle par tous les moyens.

Cette histoire, c’est un peu toutes les histoires de toutes les femmes qui sont laissées tomber comme une vieille chaussette quand son homme décide qu’il n’en veut plus, soit parce qu’il a enfin son diplôme de médecine après avoir vécu à ses crochets pendant toutes ses études en lui faisant miroiter la belle vie par la suite, soit qu’elle ne s’est pas jetée assez vite dans son lit et qu’il utilise ses intermédiaires pour la déchoir d’un milieu tant et tellement subventionné où il a tant de contacts solidaires des hommes entre eux. Bref, toutes des histoires d’escroquerie sentimentale qui ne mènent pas au mariage, même gris quand par ailleurs c’est pour des papiers… Ou encore tous ces hommes qui promettent de divorcer et qui vous mentent et vous exploitent en ne pensant qu’à eux et en se disant qu’elle n’en mourra pas alors qu’il est en train de la tuer socialement, économiquement ou autrement…

Et au passage, d’autres escroqueries provenant de traditions masculinistes.

CITATIONS / EXTRAITS

« L’image est là, devant moi, et elle me rappelle mon visage, après les jeudis d’amour. Mon visage que je n’ai pu reconstituer par la suite, qui a perdu trait après trait comme si, après son départ, il s’était décomposé manifestement, laissant place à un faciès bizarre qui ne rappelle que vaguement l’intensité qui le traversait lors de son passage dans ma vie. » (p. 9)

« À la mort de son père, sa mère avait été convoquée à Paris chez son oncle pour qui son père avait travaillé. Il l’a obligée à signer un acte par lequel elle acceptait que son argent passe sous la juridiction du seul homme de la famille, le frère de son mari décédé. » (p. 77)

J’ai eu le plaisir de rencontrer Laura T. Ilea au Salon du livre de Montréal 2015 où elle m’a accordé une passionnante entrevue vidéo de 7 minutes. Son roman-récit « Les femmes occidentales n’ont pas d’honneur » est publié aux éditions L’Harmattan.

Place du 6-décembre-1989

ORANGEZ contre les VIOLENCES faites aux femmes

 

À propos de montreal157

Fondatrice de ServicesMontreal.com en 2002 et auparavant guide chez About.com en 2000, j'écris en ligne depuis 1996. Voir tous les articles par montreal157

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