Le crack : les cailloux de l’enfer

Récit d’une ex-toxicomane

Le crack : les cailloux de l’enfer, récit d’une ex-toxicomane Auteures : Agnès Reynaud, en collaboration avec Lyne Rouillé Béliveau éditeur

Le crack : les cailloux de l’enfer, récit d’une ex-toxicomane
Auteures : Agnès Reynaud,
en collaboration avec
Lyne Rouillé
Béliveau éditeur

Dans son récit, Agnès Reynaud raconte toute son histoire avec cette drogue de malheur qui a complètement détruit sa vie, deux fois plutôt qu’une. Elle décrit tout depuis le début : sa facilité à manipuler ses parents divorcés, les petites drogues qui ont mené à une vie pas du tout agréable de bohème avec des amis qui n’en étaient pas, tout particulièrement celle qui lui a offert ce cailloux qui craque pour la première fois, par intérêts personnels.

Agnès Reynaud dépeint tout dans les détails avec passion, y compris ses histoires d’amour, entre autres avec un homme marié et son attente qui a duré six ans pour ensuite s’apercevoir que le rôle de son épouse était le pire qu’elle n’aurait pu s’imaginer.

On suit son comportement indépendant et rebelle à travers ses erreurs, ses malheurs, ses échecs… tous causés par la drogue que ses parents et ses enfants subissaient et tentaient par tous les moyens de l’en sortir.

EXTRAITS / CITATIONS :

« Par moments, je me demande quand je serai capable d’arrêter ce train infernal en imaginant le bonheur que ce serait de vivre sans me défoncer. » (p. 14)

« Évidemment, je mentais aux miens, faisant preuve parfois d’une grande imagination. » (p. 58)

« Il faut savoir que tous les toxicomanes se comportent ainsi, parce que c’est le jeu ou plutôt c’est la loi de la jungle : chacun pour soi. D’autre part, le crack n’est pas une drogue comme les autres. On ne peut pas en prendre et être tranquille pour un moment. Non, on en redemande encore et encore… Le crack, on met deux secondes à le fumer et aussitôt on a un besoin viscéral de recommencer. C’est physique, c’est obsessionnel aussi. » (p. 59)

« Je passais donc mon temps à la mangrove, dans l’inertie totale, parfois durant plus d’une semaine, devenant petit à petit un zombie, comme les autres. » (p. 64)

« La plupart des toxicomanes ont tendance à changer la substance pour une autre et peuvent en perdre la maîtrise de la même façon qu’avec la drogue ou l’alcool. La nourriture en fait partie. Elle est la plus souvent utilisée pour combler cette espèce de vide que l’on sent au milieu du ventre. On arrive amaigri par la consommation de drogue et d’alcool et après quelques années d’abstinence, on est devenu gros à la limite  de l’obésité. Il y a même des membres qui, confrontés à cet autre problème sont obligés de changer de fraternité pour joindre les rangs des Outremangeurs Anonymes. On apprend tranquillement au fil des ans à reconnaître ses comportements, à les nommer et, bien sûr, à mieux les contrôler et à les changer. Lucie m’a connue lorsque je pesais à peine quarante kilos, et quelques mois plus tard j’en avais déjà pris au moins vingt de plus. […] Une grande partie de ma période de sobriété, je l’aurai passée à suivre des tas de régimes aussi nuls les uns des autres, pour finalement comprendre que je devais traiter cette perte de contrôle de la même manière que pour celle du crack. » (pp. 80-81)

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’auteure et artiste-peintre et sculpteure en question au Salon du livre de Montréal et voici l’entrevue vidéo que j’ai réalisée :

Le crack : les cailloux de l’enfer, récit d’une ex-toxicomane
a été écrit par Agnès Reynaud en collaboration avec Lyne Rouillé et publié chez Béliveau éditeur.

À propos de montreal157

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