Dans cette série jeunesse, un grand-père a stipulé dans son testament des défis à relever pour chacun de ses sept héritiers. La Coupure écrit par Ted Staunton raconte l’incroyable aventure d’un ado qui, à la base, doit obtenir et filmer un baiser d’une actrice maintenant en centre d’accueil.
Oubliez Ontario la Pure, voici Ontario la Dure…
Mais ce qui semblait assez facile, même banal, se transforme vite en satire rocambolesque dans laquelle tout le monde dans sa famille a un surnom à trois lettres, la dame âgée a un amoureux encore plus vieux qu’elle qui est aussi gangster chef de bande et il se trouve également parmi eux un pâtissier à double emploi qui est poursuivi par des motards et gangs de rue pour ses sacs de poudre blanche…
Toute l’action dans le but de se rendre dans un village fantôme appelé Jackfish se passe en Ontario et brièvement de l’autre côté de la frontière, à Buffalo où se trouve le centre d’accueil. C’est vraiment rigolo et c’est bien écrit (traduit de l’anglais par Pierre Richard), facile à lire et rempli de remarques cocasses avec une belle évolution du jeune homme, tout particulièrement à l’égard de la jeune fille qui les accompagne et qui devra filmer le baiser en question avec la caméra fournie par le grand-père avec son défi.
Le livre est partiellement construit à la manière d’un scénario de film et souvent le jeune se demande si tout cela est réel, surréel ou un vrai scénario dans lequel ils se trouvent tous malgré eux.
CITATIONS / EXTRAITS
« De toute façon, la situation est tellement tordue que personne n’y croirait. La vie n’est pas un film. Un film comprend des héros et des filles super belles et des effets spéciaux et de l’aventure et de l’excitation. Mais pas la vraie vie. AmberLea n’a rien d’un canon de Hollywood. Conduire une vieille dame à une maison de campagne pour obtenir d’elle un baiser sur la joue n’a rien à voir avec Rapides et dangereux. Et Al… je dois admettre que je me pose beaucoup de questions à son sujet. S’il est ce qu’on pense, il est le seul personnage digne d’un film. » (pp. 111-112)
« Je me réfugie loin d’Al. AmberLea me lance la clé. Al tente de sauter de la voiture, mais il n’y arrive pas. Monsieur Bones se met à sauter et à japper comme un dément. Par chance, je réussis à attraper la clé sans échapper mon bagel. » (p. 98)
La série SEPT, dont la fiction La Coupure fait partie, est publiée aux éditions Recto Verso. Chaque roman est écrit par un auteur différent.