Cette fiction historique de Pierre Laflamme publiée chez Marcel Broquet, c’est un roman saga d’un film sur la déportation des Acadiens racontée par des amis qui se retrouvent à devoir passer de longues heures d’inquiétude en raison d’un grave accident qui survient au tout début. C’est ainsi que les comparses couples amis se remémorent diverses aventures de leur vie et de la vie des chers accidentés dont ils attendent des nouvelles, ce qui leur permet de bifurquer sur des épisodes moins glorieux ou même souffrants comme l’a été à l’époque le débarquement des Anglais qui ont expulsé les descendants des Français de leur terre pour les envoyer dans d’autres colonies et installer leurs propres compagnons sur leurs propriétés en bord de mer.
C’est comme si le lecteur épiait leurs conversations privées sur de multiples sujets parfois très personnels ou intimes intercallés ici et là entre les discussions sur l’avancement des recherches pour faire un bon film historique. De nombreux bouleversements et injustices dans ces chapitres. Des petites histoires dans les grandes ; entre autres, les religions, les malheurs des femmes qui sont tenus sous silence…
La saga se termine par un appendice sur l’histoire de la Déportation des Acadiens.
EXTRAITS
« Méfie-toi Paul. Dans la vie on croit ce qu’on nous a appris à croire, mais est-ce bien toujours la vérité ? La seule, la vraie vérité ? Qui sait ? » (p. 20, Le Mile-End)
« Elle était jalouse. J’ai su plus tard qu’il ne la touchait plus depuis un bon moment. » (p. 83, Madame Barbier)
« Dans les faits, les acadiens ont été jugés par des accusateurs qui étaient aussi leurs juges. » (p. 97, Les historiens)
« Parce que je connais, je comprends leur douleur enfouie au fond du silence. Il se fait des recherches actuellement. Les statistiques semblent démontrer qu’une fille sur trois ou quatre est agressée sexuellement avant d’atteindre sa majorité. Chez les parents, c’est le silence absolu, l’ultime secret. Plus de soixante-dix pour cent des agressions surviennent à la maison. Il n’y a pas que le viol qui soit une agression. Chez les enfants, ils sont souvent victimes de manipulation affective ou de chantage. » (p. 183, Elizabeth House)
Voir la fiche du livre sur le site de Marcel Broquet, la nouvelle édition.
Depuis 2002 : ServicesMontreal.com
Pétition – JUSTICE violences femmes et enfants
Livres sur l’histoire du Canada
Calendrier intergénérationnel
Livres et DVD
femmophobie.com
Quoi faire à Montréal
À la Une sur les blogues
Tous les articles