2011 / Couleur & N/B / 47 min, USA, Documentaires du monde (longs métrages)
La honte d’être une femme, on n’en sort pas vivante !
Ce documentaire explique que dans les années 1950 et 1960, un million de femmes ont dû abandonner leur bébé et se voir imposer la honte d’elles-mêmes pour avoir cédé aux avances d’un homme égoïste qui les avait choisies pour proie.
Amour ou plaisirs éphémères ?
Comme le pointe une voix d’homme dans un enregistrement d’époque, c’était à la jeune femme d’imposer ses limites. Mais sans éducation sexuelle et avec souvent des parents qui n’enseignent rien à leurs enfants, comment les prédateurs naturels n’auront-ils pas le dessus ?
En 2012, elles sont toujours furtives !
J’ai été voir ce film hier après-midi au Festival des Films du Monde. J’ai été obligée de constater que plus qu’à toute autre séance de ma vie, j’ai été témoin de gens qui sont arrivé(e)s après qu’on ait éteint les lumières et que les mêmes ont quitté avant la fin du générique. Il fallait voir le film sans être vu(e). La honte toujours aussi présente et envahissante…
Le Québec toujours aussi masculiniste, au 21e siècle
On ne peut s’empêcher de penser à la jeune Québécoise qui a abandonné son bébé dans un boisé de Sainte-Sophie et qui a été accusée par la justice québécoise alors qu’elle ne savait même pas ce qu’il lui était arrivé et que le père de l’enfant, lui, n’a jamais été le moindrement importuné. Il s’était satisfait et l’avait laissée avec ses troubles. Il aura tout le loisir d’avoir une belle carrière sans avoir subi d’interruptions, de cassure, de meurtrissures, de déchirements ; il bénéficie et bénéficiera de la solidarité masculine et masculiniste des hommes québécois.
Transformer une innocente en femme peu recommandable
Il faudrait qu’un jour les hommes comprennent que les gens qu’ils utilisent ne sont pas des jouets en plastique ou en béton. Ou alors y prennent-ils plaisir ?
Parmi les répercussions
Dans le film, une femme raconte qu’elle s’était amourachée d’un malade alors qu’elle travaillait comme infirmière dans l’armée américaine. Elle a dû quitter son travail alors que le père a poursuivi sa carrière et reçoit aujourd’hui une grosse pension de l’État. Elle n’a rien, les 89dollars et quelques cents reçus à ce moment-là en paie de vacances ou de fin d’emploi ayant été vite utilisés pour payer les frais reliés à la maternité.
Au Québec, dans les mêmes années
La même histoire se passait au Québec aussi. J’ai rencontré une auteure l’an passé au Salon du Livre de Montréal qui a réussi à surmonter la honte et l’angoisse d’avoir été abandonnée. Aujourd’hui, Jacqueline Julien a retrouvé la paix et sa famille de sang ; elle se raconte dans Quête et Enquête d’identité.
Le site Internet du film : A Girl Like Her.
Festival des Films du Monde de Montréal
Le nouveau-né trouvé dans les bois de Ste-Sophie en 2006
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