Archives de Tag: monde

DOCUMENTAIRES

Cette semaine en arrêtant faire des courses dans un supermarché, j’ai été confrontée aux effets de la globalisation.

Il se trouvait près de l’arbre un homme qui semblait encore relativement jeune, lavé, peigné, entouré de sacs… mais surtout il avait l’œil ouvert, il n’avait pas perdu sa capacité de discerner. Cet homme, dans un monde véritablement humain et civilisé, aurait dû se trouver au travail ou avec une famille à lui, être en train de ramasser les feuilles autour de sa maison unifamiliale et de se demander si l’été prochain il ne devrait pas faire pousser du thym au lieu de faire le conquis des anglais et se faire chier à couper le gazon tous les samedis matin à grands coups de pétrole et de bruit. Mais non, cet homme jeune est assis sur le trottoir froid de novembre et quand on lui demande si c’est froid, il répond que oui mais qu’au moins il ne neige ni ne pleut pas. On pourrait ajouter qu’il ne grêle pas, qu’il ne vente pas à écorner les cocus occupés à empiler du fric sur le dos des autres ou à glorifier d’autres genres d’esclavagistes en collabo avec leurs amis et partenaires et partenaires de partenaires amis…

Enfin, c’est les RIDM en ce moment et cet après-midi on passe un film sur des gros hommes (importants ou pas et pour qui) et ensuite un autre sur la globalisation. C’est important parce que les globalisants ne s’arrêteront jamais d’eux-mêmes car ils n’ont pas l’air de comprendre les notions de limite décente ou de ce qu’il faut pour vivre. Et puis on sait qu’au fil des siècles les immenses fortunes ne sont pratiquement toutes faites sur le dos, à la sueur et au sang de gens, femmes et hommes, que tels esclavagistes de toutes sortes rendaient petits et éphémères pour mieux les maltraiter ou s’en servir à mal jusqu’à ce qu’elles et ils n’aient plus le moindre microgramme d’énergie à vendre à rabais.

Rencontres internationales du documentaires de Montréal RIDM

 


BEAUX LIVRES National Geographic 125 ans

Photographies légendaires, aventures et découvertes qui ont changé le monde

National Geographic 125 ans publié en français aux éditions BROQUET

National Geographic
125 ans
Photographies légendaires, aventures et découvertes qui ont changé le monde
publié en français aux éditions BROQUET

Un livre fabuleux racontant l’histoire de la National Geographic Society avec plein de photos d’authenticité et de découvertes mondiales, des caméras, photographes et fondateurs ou héritiers du magazine et des livres publiés par la suite.

BEAUX LIVRES
Aux éditions Broquet, on est amateurs et amatrices de beaux livres et celui-ci répond particulièrement aux critères. On passe des heures à feuilleter ses près de 400 pages, à lire les textes ou articles, à admirer les photos, à découvrir tout ce qu’il contient en images, rappel des gens et des peuples, données géographiques, connaissances toujours vérifiables ou disparues avec le temps ou les changements survenus depuis.

On y parle de chaînes de montagnes au fond de l’Atlantique, de défenses d’éléphant, d’animaux sauvages dans les déserts du nord, forêts humides ou savane africaine… On s’arrête sur les photos du pionnier de l’exploration sous marine Jacques-Yves Cousteau, d’une reine de festival du coton aux États-Unis, du Machu Pichu révélé, de jeunes filles travaillant dans une cour en Afrique du nord avec le tout jeune enfant garçon debout qui les domine et une citation d’Alexander Graham Bell dont on trouve ailleurs dans ce livre à trésors une photo de sa maison en Nouvelle-Écosse… En savoir et en voir plus, voici une vidéo :

National Geographic 125 ans est un magnifique cadeau à se faire ou à offrir aux abonnés inconditionnels, aux individus ouverts sur le monde et aux citoyens du monde.

CITATIONS / EXTRAITS

« Membre du conseil d’administration et rédactrice en chef adjointe au National Geographic, l’écrivaine de voyage Eliza Scidmore fut la personnalité féminine la plus influente durant les débuts de la NGS. » (p. 31)

« Pendant ce temps, à Washington, D.C., les conférences de la NGS envahissaient le calendrier. Les gens assez chanceux pour obtenir des billets durent écouter avec beaucoup d’attention l’orateur qui se tenait sur une estrade du Convention Hall, le soir du 26 mai 1914. » (p. 73, MALMENÉS AU BRÉSIL)

« Dans la nature sauvage, les gens pensent à des dangers comme les Indiens, les alligators et les jaguars […]
— Theodore Roosevelt » (p. 73)

National Geographic 125 ans est publié en français aux éditions Broquet.

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FFM les films 2013

Les films du FFM cette année portent sur d’innombrables sujets. Quel bonheur !

Fraulein Else
Sur des musiques jazz très présentes aussi à Vienne, la courte histoire pas genriste de l’ignominie bourgeoise et ses exigences sur une jeune femme héritière parfois de plus de problèmes que d’argent. Des Viennois et des Viennoises de la Haute en vacances club privé de luxe en Inde.

Side Effects
Court métrage urbain : l’histoire d’un peintre qui voit débarquer son ex copine enragée à son vernissage et lui doit ne pas perdre sa nouvelle amie. Voir mon entrevue vidéo avec Roberto Pires qui a écrit et réalisé le film.

Kinshasa mbokate
Documentaire éclectique en provenance du pays qui un jour fut la propriété personnelle du Roi des Belges. Aujourd’hui république décocratique, le film montre de nombreux aspects de sa capitale congolaise où l’on bâtit sur des îles locales un nouveau quartier tout ce qu’il y a de plus moderne. Malgré quelques impressions à la communiste (on se rappelle la propagande russe ou d’Allemagne de l’Est) incite à dénoncer les gangs de rue qui, armés de machettes, menacent, blessent et volent les gens paisibles. Un artiste en commande mille et les fusionne pour construire une maisonnette de la paix.

L’Autre maison
C’est un très beau film avec quelques lenteurs sur les aidants naturels : deux fils sont responsables d’un père aux facultés diminuées par la maladie. Le plus jeune s’en occupe dans leur maison familiale située au bord d’un lac québécois. Il vit avec une jeune femme métissée qui joue dans une formation musicale africaine dirigée par le montréalais, sénégalais d’origine, Zal Sissokho que l’on voit performer. Ce fils devient de plus en plus enragé et frustré de cette vie qui l’entraîne dans un tourbillon et un enchaînement qui l’empêchent de vivre pleinement sa vie alors que son frère aîné s’éclate sur tous les continents comme le leur a enseigné ce père.

Aujourd’hui, je me propose de voir entre autres CHA CHA CHA et LE VERDICT qui ont fait l’objet des conférences de presse d’hier.

FFM : 4 vidéos

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Trente tableaux, féminisme rarissime au Québec

Trente tableaux, Paule Baillargeon ONF

Trente tableaux,
Paule Baillargeon
ONF

« J’ai 64 ans et je me souviens… »

C’est à partir d’aujourd’hui que l’on peut télécharger ou se procurer en DVD le documentaire exceptionnellement artistique et autobiographique de la cinéaste Paule Baillargeon qui concerne toutes les femmes du monde et tout particulièrement les Québécoises dites de souche, celles que l’on envie parce qu’elles ont toutes sortes de loi qui soi-disant les protège, celles qui soi-disant ne travaillent pas, celles…

Trente tableaux, cinéaste réalisatrice narratrice Paule Baillargeon

Trente tableaux est un film absolument exceptionnel et extraordinaire. C’est un film humain et féministe (oui, oui, les femmes même québécoises sont de la race humaine) tout en images avec la réalisatrice, auteure et narratrice qui revient sur 30 moments de sa vie de femme et d’artiste, Paule Baillargeon qui s’est fait rabattre le caquet plus souvent qu’à son tour.

Elle se rappelle des tableaux précis qui entre 6 et 64 ans ont marqué sa vie et elle les raconte tout doucement, sans toutefois trop chercher à cacher son désarroi, sa colère ou sa révolte. Elle explique sans expliquer, à l’aide d’images extraites de sa filmographie, d’archives ou filmées exprès pour ce documentaire, illustrant son propos par les paysages, photos d’elle-même, de sa mère, les scènes de théâtre ou de la vie ou même son chien et surtout ses propres dessins d’artiste illustrant ses dires trop vrais… elle qui s’est fait dire toute jeune qu’elle ne savait pas dessiner avant même d’avoir pu essayer, elle qui si loin, en Abitibi, n’avait aucun livre et le prix pour y avoir accès…

Elle raconte les petits voisins violents de son enfance, la religion, Pierre Elliott-Trudeau, les maris et les hommes dans un monde à deux poids deux mesures guidé par la religion catholique, plus catholique que le pape qui se vivait au Québec…

Paule Baillargeon raconte tout particulièrement bien toute sa vie de femme au Québec, les humiliations, les femmes battues, femmes violées et violentées, femmes dénigrées, femmes esclaves, femmes victimes d’une tuerie masculiniste que le reste du monde appelle The Montreal Massacre… la répression des femmes, les femmes que l’on rend invisibles partout dans le monde.

Elle revient aussi sur la crise d’octobre 1970 alors qu’on a perdu la liberté au Québec au nom d’une révolution dite tranquille.

C’est à une phénoménale prise de conscience que vous convie Paule Baillargeon, cinéaste parmi les cinéastes québécoises qui sont mal représentées et mal subventionnées par rapport aux cinéastes masculins.

Trente tableaux est un documentaire majestueux dans le sens artistique du terme, avec un propos anti-masculiniste, féministe et surtout humain qui marque, qui dénonce pour mieux corriger et ne plus se laisser berner, pour que peut-être au Québec les femmes s’entraident au lieu de s’entredéchirer, au lieu de collaborer bêtement, au lieu de s’entretuer pour des miettes disputées âprement… Que le monde entier comprenne que par rapport à n’importe quel groupe ou communauté, ce sont vraisemblablement les femmes qui ont de tout temps subi le plus de maltraitance.

CITATIONS tirées de la narration :

« Nous, les femmes, sommes perpétuellement dans les événements d’Octobre »

« J’ai 16 ans, je fais mon cours classique, j’apprends le grec et le latin, choses qui ne peuvent servir à grand’ chose quand on est destinée à laver la vaisselle et à torcher les autres. »

« Ce n’est pas de sa faute si les filles n’ont pas assez de poumon pour souffler dans la trompette. »

« Ces femmes travaillent comme des bêtes, ces femmes dont on dit qu’elles ne travaillent pas. »

« Il n’y a pas de révolution tranquille pour les femmes. C’est une révolution sanglante. »

« Anasthasie, c’est moi. »
Si toutes les scènes sont marquantes, certaines ponctuent infiniment la narration de Paule Baillargeon, par exemple les séquences de la jeune fille qui se fait enfiler une robe rouge à jupons multiples par deux hommes qui en profitent largement pour la tripoter abondamment.

MAIS PAS SEULEMENT
Trente tableaux ne parle pas seulement des femmes ; plusieurs séquences peuvent parfois s’appliquer à tout le monde :

« Je n’ai pas encore compris que tout le monde souffre tout le temps. »

LIENS

Consulter la fiche du film sur le site de l’ONF. C’est un film qui conscientise !

Trente tableaux peut aussi être visionné en anglais à partir du DVD de l’ONF.  Trente tableaux de Paule Baillargeon en DVD et en version téléchargeable dès le 16 octobre 2012.


Pigeon, vole

Pigeon, vole
Auteur : Melinda Nadj Abonji
Éditeur : Métailié

Être née ailleurs, vivre dans un système politique
Née en Yougoslavie (Serbie), émigrée en Suisse alémanique, une jeune femme raconte son histoire, celle de sa famille, comment elle fait son chemin mais surtout les impressions que toutes ces adaptations laissent comme trace dans la mémoire et dans le chemin qu’elle tracera à son tour, y compris les visites au pays d’origine et les retrouvailles avec les gens et avec les lieux qui doivent être restés identiques.

L’auteure raconte son double
L’auteure imprime dans les mémoires la vie de son double dans un style compact ne laissant que peu de place aux paragraphes ou à la ponctuation et plus précisément aux marques de fin de phrases, la plupart du temps ; on a l’impression que le cerveau écrit trop vite pour la plume ou les doigts et qu’il faut prolonger les phrases parfois même sur 2 pages tout en tissant un fil que l’on trouvera étonnamment facile à lire et à comprendre.

Il n’y a pas assez de temps ni assez d’espace pour tout raconter et il y a tant à raconter, tant à dire.

Avoir vécu à l’étranger et revenir
C’est émouvant et ça nous rejoint puisque on est tous et toutes né(e)s quelque part et on y est rarement resté intégralement. Mais ça rejoint infiniment toute personne qui est allée vivre à l’étranger pour revenir ensuite, ne serait-ce qu’en vacances ou pour un mariage, là où ce fut jadis chez soi. La façon de voir, de regarder, de retrouver a changé… La perception des autres par rapport à soi dans le nouveau pays quand on vient d’un pays considéré moins bien… politiquement en tout cas. La perception de la famille qui est restée là-bas pendant qu’on se recréait une vie enviable ailleurs. Les surprises auxquelles on ne s’attendait pas puisque on s’attend à tout de l’ailleurs mais pas de chez soi.

Et la jeune fille qui grandit et devient femme, la vie qui continue où que l’on se trouve.

EXTRAITS

« Oui, oui, le communisme, une bonne idée, sur le papier…! Et le capitalisme, l’exploitation de l’homme par l’homme…! » (p. 19)

« Pendant six mois ou presque, papa avait travaillé au noir sans le savoir. Tout va bien, disait son employeur de l’époque, le maître boucher Fluri, les papiers sont en route. » (p. 37)

« Papa était certes choqué de ce qu’Anita, avec sa remarque au sujet de son rythme de travail, l’avait insulté, ce qui n’était pourtant pas ça qui avait joué un rôle décisif, mais le fait que papa ne fait absolument aucune confiance aux gens qui n’ont aucun humour quand ils disent  »ce n’était qu’une blague ». » (p. 51)

« Il y a un an que le siège de Sarajevo a commencé, a dit hier une voix à la télé, c’était le 5 avril 1992. » (p. 114)

Accéder à la fiche du livre sur le site des éditions Métailié, Paris.

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