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L’Homme atlantique

… ou l’épanouissement de l’homme démuni ne dépend pas de l’argent dont il dispose.

Ils sont trois sur scène plus les personnages de la musique et de la caméra. Sans oublier la salle, que la pièce avec sa mise en scène multimédias interactive ne laisse pas totalement dans l’ombre…

Le très beau texte de Marguerite Duras dépeint un homme qui a acheté une femme pour 4-5 nuits. Elle, qui n’est pas une prostituée, a accepté. Mais sur place, elle devient du coup infiniment robotique, la voix est métallique et l’expression machinale. Elle ne peut qu’offrir son corps, un corps duquel le coeur et l’esprit sont totalement absents. Une automate vide. Elle s’est laissée acheter mais le coeur et l’esprit ne s’achètent pas. Et lui, il voudrait bien l’atteindre mais sans jamais y parvenir. En tout cas pas comme il le voudrait. Pourtant son corps est parfait… Puis, la mort guette malgré la proche sensualité dans cette chambre au bord de la mer et ses vagues que l’on entend, ce phare que l’on aperçoit.

L’Homme atlantique

L’Homme atlantique
Avec Marie-Thérèse Fortin,
Anne-Marie Cadieux et Jean Alibert,
au théâtre de l’usine C,
du 12 au 15 février 2014

Le pièce comporte un important solo de l’homme dans lequel le comédien Jean Alibert, debout, se donne à plein. La pièce exploite aussi la répétition, mais on l’a dit les textes sont si beaux que cela permet de les apprécier, appuyés par la musique à la présence croissante sans devenir oppressante. Ce qui est vraiment puissant dans cette pièce, c’est ce que l’on retient de la solitude de cet homme qui reste démuni malgré tout son fric. Il voudrait établir un contact, une communication mais il ne sait pas comment faire. Et tout son argent ne viendra pas l’aider à la veille de sa mort. Sa voix forte non plus.

L’HOMME ATLANTIQUE met en scène Marie-Thérèse Fortin qui serait en train de réaliser un film et donc dirige fortement – surtout au début pour s’esquiver graduellement par la suite – de sa présence les deux comédiens jouant le couple, Anne-Marie Cadieux qui avec son passé de mannequin n’a aucun mal à jouer les automates et Jean Alibert. C’est une pièce qui laisse une forte impression sur les concepts totalement différents de l’homme et de la femme. Une pièce qui marque. Elle est présentée au théâtre de l’usine C, du 12 au 15 février 2014.


Le film INCH’ALLAH dévoile sa carte interactive

Une carte interactive a été mise en ligne sur le site du film Inch’Allah d’Anaïs Barbeau-Lavalette afin de permettre aux cinéphiles de découvrir les lieux derrière le film :

www.inchallah-lefilm.com/carte

Illustrant la région de Jérusalem où est située l’histoire du film, la carte met en lumière 16 points pour mieux comprendre le conflit qui marque cette région du monde. Accompagnés de photos poignantes prises sur le terrain, les textes vulgarisent divers concepts, tel que le Mur de séparation d’une longueur de 700 km selon le pop-up du site, la Ligne verte, les checkpoints, le service militaire, la résistance palestinienne, les camps de réfugiés, les colonies israéliennes ou la situation humanitaire médicale dans les Territoires occupés. La carte est aussi accompagnée d’une ligne du temps qui retrace en 12 points les principaux événements qui ont influencé le cours de l’Histoire depuis la fondation d’Israël en 1947 jusqu’à aujourd’hui.

Produit par Luc Déry et Kim McCraw de micro_scope, la compagnie derrière les succès Incendies et Monsieur Lazhar, Inch’Allah est le deuxième long métrage écrit et réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette. Le film met en vedette Evelyne Brochu, Sabrina Ouazani, Sivan Levy, Yousef Sweid, Hammoudeh Alkarmi, Zorah Benali, avec la participation de Carlo Brandt et Marie-Thérèse Fortin.

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