Chroniques de voyage
Partis grâce à un contrat signé par sa conjointe dans le cadre de son travail, l’auteur dépeint leurs deux années dans une petite ville capitale secondaire du Mexique avec la verve de quelqu’un qui a étudié en marketing et qui a parfois le temps de bien tourner ses phrases malgré ses tâches de papa à la maison avec leurs deux bambins, une fillette de 5 ans et son petit frère.
Le temps ? La petite famille semble en avoir manqué tout le temps, d’autant plus qu’ils étaient là-bas en 2008, au moment de l’affreux virus A(H1N1) que d’aucuns appelaient précédemment la fièvre porcine.
Le soleil ? Oui, l’auteur lui rend hommage pour sa présence et le bonheur de ne pas avoir à en profiter à toute vitesse trop tôt le matin quand il ne se pointe que trop peu.

Deux ans au Mexique avec ma famille,
Chroniques de voyage
Auteur : Robert Brown
Béliveau éditeur
Les us et coutumes ? Il n’en manque pas… « Nous avons deux années pour nous accoutumer à ce mot de sept lettres qui signifie tout de suite, mais que le Mexicain confond souvent avec quand j’aurai le temps… ». Aussi « Davantage pour ralentir la circulation que par besoin de sécurité, nous soupçonnons que certains villageois construisent eux-mêmes ces casse-suspensions afin de nous vendre avec plus de facilité des fruits frais, des ballons gonflables et de l’artisanat. » (pp. 16 et 17, deuxième chapitre, Paradis à 4000 kilomètres du Québec)
L’éducation des enfants à l’étranger ? « J’ignore si le problème se retrouve dans les gênes, mais j’ai quarante-deux ans et je dis la même chose… » [suivi d’une de ses nombreuses réflexions, comme suit] « Nous devons comprendre notre vie en amont pour mieux vivre celle en aval, avant que ce qui est devant nous ne soit rendu derrière. » (p. 29, Vive la crème glacée !)
La corruption ? « Le Mexique s’est classé au cent cinquième rang sur cent soixante-quatorze pays » (p. 62, Ce que j’ignorais du Mexique avant de partir – Troisième partie : Une enveloppe brune avec ça ?)
La pauvreté ? « Autrement dit, autour de soixante-dix pour cent de la population mexicaine pratique la simplicité involontaire. » [suivi de ] « Nous offrons souvent de plus gros cadeaux à nos amis riches qu’à nos amis plus pauvres. Pourtant, ne serait-ce pas ces derniers qui en ont plus besoin ? » (p. 32, Ce que j’ignorais du Mexique avant de partir – Première partie : Au-delà des plages)
Le sens de l’humour de l’auteur à propos de leur couple ? « Mais alors qu’adviendra-t-il de la santé morale de notre couple ? En effet, avec moins de reproches à m’adresser à sa disposition, je crains de frustrer mon amoureuse. » (p. 19, Diane et le désordre ne font pas bon ménage)
Bref, qu’on ait envie d’aller passer de nombreux mois au Mexique ou pas, ce livre est drôle et rempli de réflexions et d’anecdotes qui sont d’une lecture vraiment très agréable et divertissante.
Deux ans au Mexique avec ma famille, Chroniques de voyage, écrit par Robert Brown, est publié chez Béliveau éditeur.