La voix de la lutte des femmes
Biographie de Thaïs Lacoste-Frémont,
une grande dame montréalaise
et féministe de la première vague
1886-1963
Deux de ses soeurs ont été vastement reconnues mais Thaïs est restée dans l’ombre, malgré son implication féministe. Voici maintenant une biographie dans laquelle on retrouve aussi le quotidien des femmes de son époque, Thaïs ayant vécu le changement de siècle du dix-neuvième au vingtième, vécu les deux guerres et la grande dépression, le droit de vote accordé aux femmes, les salons bourgeois, les débuts d’une jeune femme pour rencontrer des jeunes gens à marier dans leur milieu, l’influence des rencontres sociales hebdomadaires des épouses…
C’est tout un monde à découvrir ou à redécouvrir à travers la vie et les yeux d’une grande femme de Montréal qui a combattu pour nombre de bonnes causes et c’est aussi l’histoire du ou des Canadas que l’on reconnaît dans les textes. Agrémenté de photos d’époque, Thaïs dans sa robe de première communion, postant sa toilette de mariée, photos de famille, encadrés éloquents comme le premier conseil d’administration – entièrement constitué de femmes – de l’hôpital Sainte-Justine, etc.
EXTRAITS
« Au moment où elle est encore sur les bancs d’école, les aînés de la famille quittent la maison familiale pour se marier » (p. 26, Une enfance heureuse, L’âge tendre)
« Tout en ne reniant pas totalement le contenu des études, Marie Gérin-Lajoie, la soeur aînée de Thaïs, n’a pas accepté ce régime pour sa fille Marie-Justine, le jugeant trop limité. Sa volonté de lui offrir une instruction supérieure équivalant à celle des garçons est bien arrêtée. » (p. 29, Une formation traditionnelle)
« Des ce moment, Justine s’emploie à rassembler toutes les énergies disponibles autour d’elle. On se mobilise pour accueillir le premier petit malade à la fin de novembre 1907, dans une maison dénichée par Lady Lacoste, près de chez elle. Si les débuts sont modestes, ils sont prometteurs. » (p. 44, Création de l’hôpital Sainte-Justine)
« Lorsqu’elle se présente sur une tribune partisane pour la première fois le soir du 26 octobre 1925, au moment de prononcer son premier discours politique, elle le fait dans un esprit d’entraide envers ses amis candidats et leurs épouses, sans idée préconçue sur l’avenir, semble-t-il. Le soir, les femmes sont là pour entendre parler de choses qui les touchent de près. Thaïs veut les convaincre de soutenir les hommes qui ont le courage de travailler pour leurs concitoyens. » (p. 71, Le magnétisme des tribunes électorales)
« À l’hiver 1927, Thaîs reçoit une missive du Women’s Canadian Club de Port Hope en Ontario qui l,invite à venir rencontrer les femmes de leur groupe et à leur parler de son milieu […] Elle en profitera pour rencontrer d’autres groupes à travers la province […] Cette mission comme on décrira souvent son voyage chez les anglophones, fait suite au mouvement nationaliste initié dans la population francophone au cours des années 1910. En effet, pour les francophones du Québec, la foi dans les bienfaits de la Confédération est largement mise à mal pendant cette période. Des débats font rage dans les journaux. Parmi d’autres, l’affaire des écoles françaises en Ontario a soulevé les passions. » (p. 83, Opération Bonne entente)
« Entre le 8 janvier et le 29 août 1931, elle écrit 25 articles. » (p. 115, vignette, Le Journal, Québec, article intitulé Association des femmes conservatrices de la cité et du district de Québec : Le sens de la responsabilité)
Accéder à la fiche du livre sur le site du Septentrion : http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=3367
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