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FFM : La Maison du pêcheur

Un film historique superbement réussi !

« C’qui est arrivé à ton père, c’tu la faute aux communistes ? »

« Les autres commerçants dans le village, leur permis ils l’ont eu sans problème, pourquoi c’est différent pour eux autres ?  […] Ça veut-tu dire que la loi est pas la même pour tout le monde ? »

« Qu’ils s’en retournent à Montréal chiâler contre les anglais ! Ici, on n’a pas besoin d’eux autres !!! »

« Un ministre, c’est un homme comme les autres . »

Ce film est une fiction documentaire historique, une reconstitution basée sur une recherche pointue basée sur des découpures de journaux et des entrevues avec des gens qui ont vécu ces événements survenus à Percé juste avant la Crise d’Octobre des felquistes, le FLQ qui a valu aux Montréalais de voir débarquer l’armée canadienne et la loi des mesures de guerre en raison d’un ras-le-bol causé par l’esclavagisme francophone par rapport à la bourgeoisie multi-anglophile exclusive ne permettant jamais aux Québécois d’accéder à des postes de direction ou à des salaires autres que de misère (le même combat en faveur des femmes reste encore à mener). C’est une période de l’histoire du Québec et du Canada qui fait tache mais c’est plutôt l’entêtement des anglophones protectionnistes entre eux qui devrait faire tache et auquel il aura fallu une crise historique pour remédier et donner un coup de pouce aux francophones. Personne, aucun peuple ne mérite d’être éternellement écrasé et maintenu dans la pauvreté systémique en raison d’une autre communauté qui s’est installée avec ses complexes de supériorité ou ses besoins de se sentir supérieure et d’en imposer tout en cherchant à blâmer leurs abus ailleurs.

Voir mon petit montage vidéo de la conférence de presse où tout a été expliqué en détails.


FFM, conférence de presse, LA MAISON DU PÊCHEUR
avec Geneviève Boivin-Roussy, Vincent-Guillaume Otis, Benoît Langlais, Alain Chartrand, Mikhaïl Ahooja, Charles-Alexandre Dubé, Kevin Parent, Raymond Bouchard, Jacques Bérubé, Vic Pelletier, Jean-Rock Marcotte

PHOTOS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE AU FFM

LA MAISON DU PÊCHEUR au Festival des films du monde de Montréal

LA MAISON DU PÊCHEUR au Festival des films du monde



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SÉRIE : Mémoires d’un quartier, T11, Bernadette, la suite

MÉMOIRES D'UN QUARTIER, TOME 11: BERNADETTE, LA SUITE de Louise Tremblay-D’Essiambre

MÉMOIRES D'UN QUARTIER,
TOME 11: BERNADETTE, LA SUITE
Louise Tremblay-D’Essiambre

Auteure : Louise Tremblay-D’Essiambre
Éditeur : Guy Saint-Jean, Québec

MÉMOIRES D’UN QUARTIER, avant-dernier tome
La Russie a ses longues sagas, le Québec a aussi la sienne. Et dans ce tome, on est sur le point d’y vivre des événements qui marqueront à tout jamais l’histoire. Nous sommes en 1970 et les médias parlent sans arrêt des activités d’un nouveau mouvement, le FLQ, Front de libération du Québec. Mais dans la famille  Lacaille, qui vit au rythme du temps et des saisons, c’est une autre révolution qui se prépare. Avec Bernadette, la suite la saga montréalaise se poursuit dans sa vie de quartier, au fil de l’évolution et au fil des jours, au fil du hockey, des études, du commerce et des préoccupations d’une famille montréalaise.

Bernadette, la suite
Bernadette est préoccupée. Son petit dernier s’éclipse de la maison aussitôt que l’occasion se présente, Laura lui rend visite de moins en moins souvent à cause du refus obstiné de sa grand-mère de côtoyer Bébert Gariépy et son petit Antoine, bien grand maintenant, s’est envolé pour la Californie… Et si l’initiative de Laura de spécialiser l’épicerie semble rendre le commerce plus populaire, l’état de santé de Marcel, lui, ne s’améliore pas. Bernadette commence à en avoir assez de cette situation familiale. Il faudra bien faire entendre raison à Évangeline à propos du jeune Gariépy. Même Marcel, finalement, devra peut-être s’en mêler…

Imprimé sur papier léger
Malgré le nombre de pages, ce livre est relativement léger dans la main. Ce qui n’empêche pas de démarrer tous les chapitres par des extraits de chansons d’époque ni d’avoir ajouté quelques chouettes pages blanches à la fin du tome pour y inscrire son petit résumé perso ou ses prédictions sur la conclusion de cette grande saga québécoise et montréalaise, pays tout aussi nordique que la Russie qui en a aussi de célèbres.

Louise Tremblay-D’Essiambre

Louise Tremblay-D’Essiambre au Salon du livre de Montréal 2011

L’AUTEURE
Œuvre magistrale, la série Mémoires d’un quartier est une des plus imposantes sagas familiales québécoises. L’écriture sensible et juste, de même que les personnages plus vrais que nature, fascinent  des centaines de milliers de lecteurs qui suivent assidûment chacune des publications de l’auteure. Louise Tremblay-D’Essiambre sait transmettre avec beaucoup d’imagination sa passion pour la petite et la  grande histoire des Québécois. Elle signe avec ce nouveau roman le trente-et-unième ouvrage de son  imposante bibliographie.

Entrevue vidéo avec Louise Tremblay-D’Essiambre, au Salon du livre de Montréal 2011

PRIX
La série Mémoires d’un quartier, sélection officielle, 2010 et 2011
Prix Grand public La Presse – Salon du livre de Montréal


EXTRAITS

« Ce n’était pas ainsi qu’elle avait envisagé son départ de la maison de son enfance. » (p. 33)

« – Astheure, tout le monde peut aller à l’école longtemps pis même à l’université si ça y chante. » (p. 81)

« Si Marcel Lacaille lui avait promis qu’il jouerait dans la Ligue nationale, c’est qu’il jouerait dans la Ligue nationale. » (p. 87)

« La guerre, ici ?
« – Laura doit se tromper, ça se peut pas, murmura-t-elle, angoissée, repensant bien malgré elle à toutes les années de privations, de coupons, de restrictions qu’elle avait connues lors des deux dernières guerres.
« Et maintenant, selon ce qu’elle venait d’entendre de la bouche de Laura, ce serait dans leurs rues, peut-être même dans sa ruelle à elle, que l’on se battrait? Ce serait entre habitants d’un même pays, d’une même province que se vivrait le conflit? » (p. 192)


CONCLUSION DE LA SÉRIE

Le douzième tome conclura la série des MÉMOIRES D’UN QUARTIER,  Adrien, la suite –  À PARAÎTRE: AOÛT 2012.

On peut acheter le tome 11 de la série MÉMOIRES D’UN QUARTIER en ligne ou en librairie.

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LIVRES : Pierre Laporte

Pierre Laporte de Jean-Charles Panneton

Pierre Laporte de Jean-Charles Panneton

Auteur : Jean-Charles Panneton
Éditeur : Septentrion, Québec

On se souvient au Québec de Pierre Laporte, ce ministre québécois qui fut enlevé, séquestré puis assassiné par des terroristes québécois de la Révolution tranquille, révolutionnaires qui furent par la suite condamnés pour leurs actes et déportés à Cuba.

Ce livre est la première biographie sur le journaliste d’enquête qu’il fut au préalable, journaliste qui opposait ses articles au mutisme imposé par Maurice Duplessis, premier ministre de l’époque, chef incontesté et incontestable du parti politique de l’Union nationale, aujourd’hui disparus le chef autant que son parti.

« Je me suis intéressé plus précisément à ses Lettres de Québec et à ses éditoriaux puisqu’il s’agit de textes polémistes qui se démarquaient singulièrement du travail journalistique des autres correspondants
parlementaires » indique l’auteur dans son introduction qu’il poursuit (page  27) : « Le talent de Laporte est reconnu par ses pairs : sa plume infatigable est concise et efficace, ses attaques sont percutantes ».

Pierre Laporte et ses confrères de classe
Le livre part de l’origine du nom, des données de l’arbre généalogique de la famille et ses influences politiques, les études de Pierre Laporte où on peut lire en page  37 qu’il a débuté son cours classique « au collège Jean-de-Brébeuf […] jusqu’en 1936 où il côtoie les fils de la bourgeoisie canadienne-française, dont Pierre Elliott Trudeau, Paul Gérin-Lajoie, Jacques Ferron, Pierre Baillargeon. »

Pierre Laporte, son époque, ses contemporains
Cette publication est le résultat d’un travail de recherche ardu d’une durée de cinq ans. Il nous fait connaître non seulement Pierre Laporte mais nous dépicte également de quoi se composait le cours classique de l’époque ainsi que les à-côtés des pensionnats et études universitaires. Il nous fait découvrir les débuts journalistiques du personnage et survole sa vie, ses années de Journaliste de combat de 1944 à 1961 et beaucoup sur sa vie par rapport à laquelle il est également question d’autres personnalités de son époque ou d’influence, Georges-Émile Lapalme, Lesage, Daniel Johnson, René Lévesque de même que Pearson, Mackenzie King, Diefenbaker…

PRÉFACE

« Comme tout historien qui connaît et respecte les règles de son beau métier, Jean-Charles Panneton est un adepte de la sobriété et de “ l’incontournable épaisseur de la réalité ”, dirait François Mitterrand. » (p.  9, Préface, Pierre Laporte, le parcours d’un homme d’action), préface dans laquelle le journaliste Jean Lesage reprend en page 19 un texte déjà publié en 1977  (L’exécution de Pierre Laporte – Les dessous de l’opération) concernant « la version la plus farfelue. Celle de Pierre Vallières, selon lequel “ Pierre Laporte aurait pu avoir été victime d’un règlement de comptes politiques au sein du Parti libéral [ndlr : du Québec] parce qu’il n’aurait pas remis à l’organisation centrale certaines sommes recueillies en certains milieux pour le financement de la caisse électorale ”».

EXTRAITS

« Quant à l’homme politique, on ne sait pratiquement rien de son action ni de ses idées politiques, notamment son rapport au nationalisme, à l’indépendantisme et au fédéralisme. L’homme politique nous est connu par ce qu’en disent les autres, dont Pierre Vallières, l’un des idéologues du Front de libération du Québec. » (p. 25, Introduction)

« C’est encore Nathalie Petrowski qui rappelle aux organisateurs du Moulin à paroles, en septembre 2010, qu’ils devraient ajouter la lettre de l’homme qui a été assassiné pendant la crise d’Octobre, puisqu’ils avaient retenu le manifeste du FLQ parmi les 140 textes choisis » (p. 26, Introduction)

« Les membres de la famille Laporte sont tricotés serré : ils demeurent très proches les uns des autres, à tel point qu’ils parlent entre eux du clan. » (p.  50. Les années de formation ; Pierre Laporte, homme de famille)

« En plus de la famille, de nombreux amis et collaborateurs du journaliste l’accompagnent dans le deuil : Gérard Filion, André Laurendeau, Louis Robillard, Marcel Thivierge et André Leroux du Devoir ainsi que d’autres personnalités politiques telles que Pierre Des Marais du comité exécutif de la Ville de Montréal,
Jules-Zénon-Léon Patenaude de la Ligue d’action civique et le chanoine Lionel Groulx. Plusieurs députés libéraux et conseillers municipaux sont également présents. » (p.  51, Les années de formation ; Pierre Laporte, homme de famille)

« Avec son 1,78 mètre et ses quelque 82 kilos, l’homme a une forte carrure que le politologue Gérard Bergeron associe à celle d’un joueur de hockey. » (p. 55, Les années de formation ; Un travailleur infatigable)

« Dans un billet signé de son pseudonyme, Laporte tourne en dérision le livre de Rumilly » (p. 126, Journaliste de combat 1944-1961 ; Laporte et Rumilly croisent le fer)

« À Montréal, la lutte contre la pègre fait une victime […] Tout en condamnant cette attaque, Laporte juge qu’elle permettra peut-être de sensibiliser une population de plus en plus indifférente à la chose publique montréalaise. Il s’élève contre ceux qui voudraient taire l’affaire pour ne pas entacher la réputation de Montréal » (pp. 128-129, Journaliste de combat 1944-1961 ; Au coeur de la campagne électorale fédérale)

« Laporte fait la démonstration que le montant minimal payé pour la tonne de minerai de fer est de 22 cents, et le montant moyen est de 63 cents, alors qu’il n’est que de un cent la tonne selon l’entente conclue par le gouvernement Duplessis. » (p. 198, chapitre  IV • Révolutionnaire tranquille, 1956 -1966 ; Le candidat Laporte et la question ouvrière)

« Laporte explique qu’à son ministère la majorité de ses fonctionnaires ont la conviction que l’île de Montréal constitue un même tissu urbain. » (p. 257, Révolutionnaire tranquille, 1956 -1966 ; Une île, une ville ?)

Toujours d’actualité, ne pas répéter les mêmes erreurs
En conclusion de cet article, on peut voir que Pierre Laporte est encore très près de l’actualité et par conséquent, la lecture du livre intitulé PIERRE LAPORTE, publié au Septentrion, pourrait s’avérer passionnante et avisée pour connaître notre passé afin de ne pas répéter indéfiniment les mêmes erreurs, tout particulièrement en ce moment de contestations étudiantes face à un gouvernement qui ne semble pas vouloir les entendre, en ce moment de développement minier important, en ce moment de lutte contre la corruption et de post-défusion des villes fusionnées par Montréal et Québec, pour ne nommer que ces grands enjeux-là.

Les articles signés Pierre Laporte
On peut aussi accéder à la médiagraphie colligée par son auteur Jean-Charles Panneton sur les articles rédigés par Pierre Laporte du début des années 1940 jusqu’en 1968, à septentrion.qc.ca/laporte.

On peut consulter la fiche du livre, en feuilleter quelques pages ou l’acheter en format numérique ou papier sur le site de Septentrion, également en librairie.

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