La 2e Porte à Gauche / Pluton, à l’Agora de la danse avec Louise Bédard, Michèle Febvre, Ginette Laurin, Linda Rabin, Daniel Soulières Photo @ Julie Artacho
Cinq danseurs reviennent sur scène pour inaugurer la dernière saison Agora de la danse rue Cherrier.
Pour ce spectacle intergénérationnel intitulé Pluton, les chorégraphies souvent très théâtrales sont écrites par des jeunes, et les danseurs ont quelques années en plus.
Parmi les quatre tableaux, j’ai nettement préféré le duo de Ginette Laurin et Daniel Soulières. Captivants et attachants, les deux racontent l’histoire d’un couple amoureux à travers les années.
Dans les autres tableaux, on semble vouloir montrer, pour en parler de manière abstraite, l’impression de points blancs cherchant à impressionner un immense tableau tout aussi blanc ou laisser voir l’immense difficulté de communiquer, avec parfois aussi le sentiment qu’ils ne veulent pas les revoir trop souvent.
C’est à l’Agora de la danse, du 16 au 19 septembre.
Florilège
Pour bien se rappeler les grands moments de sa carrière, Margie Gillis a repris ses chorégraphies et en a concocté un spectacle rassemblant cinq extraits marquants avec cinq costumes qui reflètent cinq extériorisations d’émotions complètement différentes.
Margie Gillis danse l’âme meurtrie sur musique chantée de blues autant que l’hyper-dynamisme sur chanson rythmée ou la vie d’une femme sur prose poétique et, au retour de l’entracte, un long extrait très fort qui dépeint l’émigration où elle est sur scène avec deux valises qu’elle traîne à bout de bras ou sur le dos, qu’elle pousse du pied, utilise pour se cacher la tête, pour s’asseoir ou pour marcher… Tout un jeu scénique poussé par la volonté et rempli d’une lueur d’espoir.
Margie Gillis est un monument ! Il ne faut pas rater cette occasion de la revoir ; Florilège est présenté à l’Agora de la danse les 26, 27, 28 février à 20 h et le 1er mars à 16 h.
Un très beau spectacle de danse contemporaine avec une teinte de chinois traditionnel.
Crédit Photo : Leha Robertson FAULT LINES Un spectacle de danse contemporaine de la Leshan Song & Danse Troup Chorégraphie : Sara Brodie Évènement Spectaculairement Chine à la PdA
C’est vraiment dans la Chine moderne que l’on se retrouve ici avec chacun ses occupations et son cellulaire, des danseurs très performants, les femmes très gracieuses et les hommes aux mouvements souvent plus aériens, de l’émotion, des représentations d’événements et même toute une liste de conseils à savoir quoi faire lors d’un tremblement de terre.
Car c’est bien d’un séisme survenu en Chine qu’il s’agit de mettre en danse, et on suit le déroulement, l’individualisme puis la secousse, le choc, la solidarité, le soutien, l’amour… C’est très beau.
FAULT LINES est un spectacle de danse contemporaine présenté à la 5e Salle de la PdA dans le cadre de son cinquantenaire et de l’évènement SPECTACULAIREMENT CHINE.
Agora de la danse BLEU – VERT – ROUGE Marilyne St-Sauveur, Simon-Xavier Lefebvre, Ashlea Watkin
L’Agora de la danse présente un spectacle complètement déjanté cette semaine, une chorégraphie de Marie Béland qui nous met autant dans l’ambiance surexcitée d’un autobus de l’Ouest de l’île de Montréal un soir de sortie-party ou dans celle des voisines et du voisinage d’Edward aux mains d’argent mais avec en plus des gens venus de partout qui s’éclatent ensemble.
Cette chorégraphie nous emmène aussi dans la cacophonie du monde actuel, cette folie furieuse où l’on se retrouve toujours avec les mêmes personnes, où l’on échange souvent les mêmes phrases jusqu’à les dérégler et se les répéter de manière incohérente, un monde où l’on détourne les objets pour s’en servir à des usages pour lesquels ils ne sont pas faits… C’est comme les humains, au fond, qui dit que nous sommes faits pour vivre comme ça ?
Tout comme la chorégraphe et directrice artistique qui joue habilement sur diffétentes techniques, les danseurs quant à eux maîtrisent vraiment plusieurs disciplines et sont tous trois excellents, tout particulièrement Marilyne St-Sauveur.
BLEU – VERT – ROUGE est un spectacle «flyé», présenté à l’Agora de la Danse les 23-24-25 janvier à 20 h et le 26 janvier à 16 h. Parole de chorégraphe, le 24 janvier après la représentation.
Agora de la danse The Tempest Replica de Crystal Pite Photo Jörg Baumann
Le nouveau spectacle de la super danseuse et chorégraphe Crytal Pite est basé sur une oeuvre de Shakespeare, The Tempest (La Tempête), qui raconte l’histoire d’un bateau échoué et d’individus qui se retrouvent sur une île, seuls avec eux-mêmes, avec leurs démons et avec les autres.
Crystal Pite . Photo Joris-Jan Bos
Crystal Pite est allée chercher l’essence même de la pièce et l’a transformée en performance dansée au lieu de parlée en formule théâtrale, tout en y incorporant des techniques aussi anciennes que les ombres chinoises et aussi nouvelles que le multimédia et la musique techno absolument appropriée dans le contexte tout autant que les quelques airs mélodieux ou les sons qui viennent ponctuer le tout. C’est une oeuvre complète qui est présentée sur la scène de l’Agora de la danse, dans des décors sobres et efficaces qui laissent beaucoup de place aux danseurs dont les duos sont particulièrement magnifiques : les deux ensembles homme-femme et celui de l’homme qui lutte contre la bête, contre le monstre ou peut-être ses monstres qu’il a reconnu comme les siens selon le texte shakespearien.
C’est vraiment un spectacle exceptionnel et superbement chronométré, qu’il faut voir ; d’ailleurs le public montréalais s’en est bien rendu compte puisque les 4 représentations affichent complet et qu’il ne peut s’y ajouter de supplémentaires étant donné que l’équipe repart immédiatement après le démontage pour aller remonter ailleurs la semaine prochaine et ainsi de suite.
Brava Crytal Pite et bravos et brava aux danseurs et danseuse de la compagnie Kidd Pivot, revenez-nous avec d’autres spectacles aussi… spectaculaires ! et aussi intériorisants et humains !
Après le vif succès remporté en 2006, voilà que le projet Acoustic Africa nous revient mais cette fois sous la forme d’un voyage musical qui met l’accent sur la femme avec les voix de Dobet Gnahoré, Manou Gallo et Kareyce Fotso. Acoustic Africa Afropean Woman : de grandes artistes rassemblées sur une même scène, chacune déjà si forte en son art et en son style, et voilà qu’unies le talent s’en trouve décuplé pour laisser émaner un univers musical grandiose. Le résultat est époustouflant ! On y aura que très rarement droit en sol canadien, alors mieux vaut ne pas trop tarder pour se procurer ses billets pour le concert à Montréal présenté dans le cadre de Nuits d’Afrique, des spectacles TOUTE l’année, au Cabaret du Mile End, le samedi 27 octobre prochain à 20h30.
Acoustic Africa Afropean Woman
Trois voix de femmes de Côte d’Ivoire et du Cameroun
Trois présences scéniques, trois regards, trois mouvements… dans un même élan. Celui d’une chanson dynamique, profondément ancrée dans une démarche qui ne renie en rien les racines ancestrales mais qui accueille volontiers les apports des courants africains ou afro-américains tels que le funk, le blues ou l’afro-pop.
Dobet Gnahoré, chanteuse et danseuse ivoirienne qui s’est forgée la réputation d’être l’une des plus grandes ‘performer’ en musique du monde. Elle a déjà fait vibrer le public des Nuits d’Afrique à plusieurs reprises sans autre artifice que son incroyable présence scénique.
Manou Gallo, la bassiste ivoirienne à la voix profonde, qui s’est fait remarquer lors d’un concert mémorable à l’édition 2011 du même Festival. Un parcours musical qui débute tôt dans l’enfance et semé d’éléments incroyables, fait d’elle une artiste forte, assumée et tellement unique. Elle a fait partie des aventures Zap Mama et les Tambours de Brazza. Pas étonnant qu’elle ait été nommée Révélation Coup de Cœur Francophone en 2009.
Kareyce Fotso, chanteuse camerounaise qui s’accompagne à la guitare et parfois même d’une sanza, d’un tambour de bois ou de sonailles et que l’on reconnaît par sa voix originale, à la fois puissante et teintée d’un voile éraillé issu du blues et de la tradition africaine. Ses chansons sont parfois graves, parfois teintées d’amour, mais toujours empreinte de cette émotion que le timbre sait rendre.
Pour ce concert, toutes impressionnantes sur scène, elles nous présenteront tour à tour mais toujours liées, leur charisme et leur voix exceptionnelle. Au cœur du groupe qui non seulement les accompagne, mais les englobe et les fait retentir, ces trois chanteuses africaines donnent à leurs chansons une puissance démultipliée par l’expérience commune. C’est un bout d’Afrique qui chante son côté profondément féminin avec l’aide et la complicité d’une autre femme, Leni Stern. Guitariste américaine de renommée, Leni a nourri ses dernières expériences sur les terres africaines au contact des meilleurs musiciens du cru, Bassekou Kouyaté en tête pour apprendre le jeu du ngoni. Deux musiciens essentiels apportent à ces quatre femmes un environnement rythmique et mélodique de haut niveau : Aly Keita, balafoniste malien aux collaborations multiples et Boris Tchango, batteur togolais déjà remarqué auprès de Dobet Gnahoré ou au sein de Foofango.
Si le pouvoir de la chanson est une réalité en maints endroits, c’est une certitude sur le continent africain. Que dire alors lorsque ce sont des chanteuses africaines qui s’expriment : ce pouvoir est une évidence ! À travers ce plateau musicalAcoustic Africa Afropean Woman, venez écouter la force de la chanson, du chant, de la voix de Dobet Gnahoré, de Manou Gallo et de Kareyce Fotso.
Voyez et écoutez le projet Acoustic Africa Afropean Woman au Mali :
Ballade à vélo sur les pistes cyclables de Montréal le 23 juin 2012. Spectacles la veille de la St-Jean. Départ au bord du canal de Lachine jusqu’à Lachine pour voir et ententre Cellos on Fire au bord du fleuve, puis à LaSalle pour le 100e anniversaire où sur scène à l’heure où je passe c’est Mauvais Sort, un coup d’oeil sur les rapides de Lachine à la brunante, arrivée à Verdun il y a de la danse, puis c’est le soleil couchant.
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