Archives de Tag: Chine

FFM : Le patron de l’usine

En Chine, dans une ville où il ne reste qu’une centaine d’usines de jouets alors qu’il y en a déjà eu plus de mille et que les commandes se font rares, les employés n’ont pas été payés depuis des mois et le patron de l’usine doit s’organiser avec le prix des matières premières qui augmente, le taux de change qui fluctue et les autres joueurs auxquels il doit des comptes sans oublier son dernier client qui fait partie de la rigide globalisation et qui utilisera qui et ce qu’il faut pour écraser et repartir gagnant, sans jamais se soucier des humains qu’il aura exploités ni de la condition dans laquelle il les laisse.

« Il s’agira une erreur pour tout faire couler. »

« Patrons esclavagistes, PAYEZ-NOUS ! »

FFM : Le patron de l'usine Conférence de presse

FFM : Le patron de l’usine
Conférence de presse

Dans cette Chine d’aujourd’hui où l’argent compte énormément mais où l’on maquille toujours les conditions de vie des travailleurs toutes améliorées qu’elles soient (sûrement la raison des sempiternelles redélocalisations d’usines) venus de province, on peut voir des patrons d’usine qui, de découragement, pensent au suicide puis devront faire face à la justice et payer leurs employés.

Le réalisateur du film Le patron de l’usine a avoué en conférence de presse au Festival des films du monde 2014 avoir lui-même été patron d’usine en électronique avant de consacrer sa carrière au cinéma. Il insiste que son film est une fiction basée sur des réalités observées.

J’ai eu le plaisir de rencontrer le réalisateur Zhang Wei qui annonce son film en chinois : http://youtu.be/rS4AnIR85TQ


Spectaculairement Chine : FAULT LINES

Un très beau spectacle de danse contemporaine avec une teinte de chinois traditionnel.

Crédit Photo : Leha Robertson FAULT LINES,  Un spectacle de danse contemporaine de la Leshan Song & Danse Troup Chorégraphie : Sara Brodie Spectaculairement Chine à la PdA

Crédit Photo : Leha Robertson
FAULT LINES
Un spectacle de danse contemporaine de la Leshan Song & Danse Troup
Chorégraphie : Sara Brodie
Évènement Spectaculairement Chine à la PdA

C’est vraiment dans la Chine moderne que l’on se retrouve ici avec chacun ses occupations et son cellulaire, des danseurs très performants, les femmes très gracieuses et les hommes aux mouvements souvent plus aériens, de l’émotion, des représentations d’événements et même toute une liste de conseils à savoir quoi faire lors d’un tremblement de terre.

Car c’est bien d’un séisme survenu en Chine qu’il s’agit de mettre en danse, et on suit le déroulement, l’individualisme puis la secousse, le choc, la solidarité, le soutien, l’amour… C’est très beau.

FAULT LINES est un spectacle de danse contemporaine présenté à la 5e Salle de la PdA dans le cadre de son cinquantenaire et de l’évènement SPECTACULAIREMENT CHINE.

Quoi faire à Montréal : SPECTACLES


FFM : HAPPY et EN RETARD

FFMHAPPY EVERYDAY: PARK LIFE IN CHINA
Peter O’Donoghue, Couleur, 52 minutes, Australie, Chine, 2013

Un documentaire rigolo qui nous fait découvrir un parc qui fut jadis interdit au peuple et qui aujourd’hui rassemble les aînés, les retraités et même les jeunes pour faire de l’exercice afin de ne pas se retrouver à l’hôpital. Idée jouissive. Prévention de la santé par la danse, les maracas, les manèges exerciseurs publics pour adultes…

FFM

EN RETARD POUR L’ENTERREMENT DE MA MÈRE
Penny Allen, Couleur, 78 minutes, France, Algérie, 2013

Ce film revisite l’histoire d’une arabe marocaine vivant en Algérie qui avait reçu l’ordre donné de la renvoyer dans son pays en 1975. Elle est revenue avec ses enfants, devenue contrebandière d’or et de bijoux, a fait une fortune colossale, a ouvert un bain hammam. Sa fille qui lui ressemble aujourd’hui porte sa robe à la demande de son frère vivant à Paris qui aurait aimé la revoir vivante. Ils disent que s’ils vendent la maison et le bain, ils perdront leur âme. « En retard pour l’enterrement de ma mère » montre aussi un mariage arabe : 1er jour, 2e jour, 5e jour… Le film débute par cette mère qui court pour passer la frontière sur une terre inondée de soleil rouge. La frontière est gardée mais elle avait de puissants clients (son fils vient d’apprendre après sa mort qu’un officier haut-gradé lui avait fait des propositions). Un film fascinant.



ARTICLES RÉCENTS
FFM : courts métrages du monde
FFM : 4 nouvelles entrevues vidéo
FFM : nouvelles photos
FFM : 4 vidéos
FFM : photos, critiques, les films 2013

Festival des films du monde

servicesmontreal.com depuis 2002Depuis 2002  ServicesMontreal.com
LIVRES HISTOIRE MONDE ET ROMANS HISTORIQUES MONDE
Le Joueur
Dragonville
femmophobie.com
À la Une sur les blogues
Toutes les chroniques LIVRES, CD, DVD
Tous les articles


Dragonville T2 Encre

DRAGONVILLE,
Tome 2, ENCRE
Auteure :
Michèle Plomer
Éditeur :
Marchand de feuilles

Auteure : Michèle Plomer
Éditeur : Marchand de feuilles

La fabuleuse série Dragonville se poursuit entre le Québec contemporain et la Chine du siècle dernier :

Retour en 1910, en Chine, à Hong Kong, où Li doit quitter son amoureuse, le dragon Lung, après avoir tué des matelots qui assaillaient le corps prostitué et brisé de sa mère amenée à la consommation d’opium par un médecin Anglais, et retour pour la protagoniste 2010 Québécoise rentrant au pays, à Magog, où elle ouvre une boutique d’importation chinoises dans un local où sont peint aux murs un gigantesque dragon et calligraphiés des je t’aime partout.

Oui, mais voilà, le propriétaire de ces murs n’aime pas trop la jeune femme qui n’agit pas selon ses directives ; elle a le malheur d’avoir ses propres idées et ça ne lui est pas acceptable. Oui, mais voilà, la maison familiale, si parfaitement intégrée au paysage et remplie de souvenirs, dérange les visées de promoteurs immobiliers voisins qui veulent le terrain au bord du lac.

Et oscillant entre 1910 et 2010, le roman nous raconte aussi le voyage périlleux de Li, seul Jaune à bord de ce bateau parti pour le Canada alors qu’il a les triades mafieuses aux fesses pour les dettes d’opium impayées de sa mère. Et malgré le passeport et le billet en règle et les vêtements occidentaux qu’il porte bien inconfortablement, les autres passagers trop curieux et gentils en apparence n’acceptent pas tellement sa présence parmi eux… surtout en première classe !

Comment Li pourra-t-il se rendre à bon port et dans cette ville où se trouve un homme pour qui on lui a remis une lettre de recommandation ? Lui qui ne parle pas un mot d’anglais, lui qui ne sait parler  que son dialecte de travailleur du port et ne connaît que son petit monde et la calligraphie enseignée par Lung ?

Le roman est fascinant, et on le lit avec délectation. Li est trop beau, il attire le regard et malheureusement aussi  la jalousie et les méfaits de ceux qui se savent protégés par les habitudes et les conventions  basées sur les classes sociales et les préjugés. Comment faire pour survivre dans un monde de méchanceté agréée et de connivences organisées ?

Le roman est rempli de réflexions aussi vraies que savoureuses et évocatrices, racontant les influences orientales autant qu’occidentales, les impressions et incompréhensions des uns et des autres par rapport aux uns et aux autres.

Vivement le tome 3 ! En attendant, ce tome-ci sera certainement savouré à sa juste valeur.

EXTRAITS

« Les écritures catholiques, où les morts retrouvent la vie, où les prostituées occupent le premier rang parmi les femmes, où les épouses sont ensemensées hors mariage par un indéfinissable esprit, ne pouvaient que brouiller le jugement d’un policier. » (p. 76)

« N’était-ce pas le propre de l’amitié que de passer outre les excentricités et les failles de l’être aimé, et de les chérir même parfois ? » (p. 77)

« Puis, la source du mal déboucha dans la coursive devant lui. Un géant affublé d’une jupe soufflait dans une pipe plantée dans ce qui semblait pour Li être le ventre tendu d’un animal coincé sous son bras. Une cornemuse. Le colosse se dirigeait vers lui d’un pas automatisé. » (p. 82)

« Je me disais que son absence ne briserait pas l’équilibre du décor de la maison et que son expérience comptable serait bienvenue dans mon nouveau commerce. » (p. 98)

L’AUTEURE
Michèle Plomer est née à Cartierville près du parc Belmont. Elle est l’auteure de HKPQ (Prix France-Québec 2010), Jardin sablier (mention spéciale au prix Anne-Hébert 2007, lauréate du prix Alfred-Desrochers 2007, finaliste au prix Radio-Canada 2007, finaliste au prix Archambault 2007) et Dragonville une saga en trois tomes dont le troisième volume (Empois) sera publié en 2013. Elle partage son temps entre le Québec et la Chine, deux géographies qui nourrissent son quotidien et son écriture.

Publications précédentes de Michèle Plomer :
Dragonville, T1, Porcelaine
HKPQ
Le jardin sablier

servicesmontreal.com depuis 2002 Depuis 2002  ServicesMontreal.com
Les femmes dans le monde
Livres sur l’histoire du monde et romans historiques monde

Calendrier Cinéma
Calendrier Théâtre
Calendrier Spectacles
À la Une sur les blogues
Toutes les chroniques LIVRES, CD, DVD
Tous les articles