Exposition de structures de verre soufflé au Musée des beaux-arts de Montréal
8 juin – 20 octobre 2013
Avec ses multiples doctorats honorifiques et expositions incluant une expo solo au Louvre, ce grand maître du verre nous présente des sculptures comme on en a jamais vu.
Un univers inspiré par l’eau, la mer, l’Italie…
En haut de l’escalier de marbre du Musée se trouve une sculpture créée pour cette exposition. Elle représente des roseaux de 3 mètres de haut montés sur de véritables troncs d’arbres centenaires, des cèdres thuya qu’il a visiblement dénichés sur la grève.
Dans la première galerie à gauche de l’escalier sont installés des coussins grandeur de femmes pour admirer le plafond que l’on a rabaissé et auquel ont été ajoutées des poutres de métal afin d’y placer 12 000 pièces petites et grandes et de toutes les couleurs y compris des putti, angelots insérés parmi les fleurs, coquillages et autres objets de son inspiration et qui décoraient autrefois le fond de sa piscine où il faisait sublimement ses longueurs avec toutes ces oeuvres qui voguaient avec lui.
Dans les autres galeries, les sculptures sont posées sur du plexi-glass noir, ce qui permet à l’oeuvre de se miroiter gracieusement ; il faut remarquer aussi les reflets et les ombres portées sur les murs environnants.
On dit que Chihuly est le Tiffany contemporain. Il a 300 couleurs qu’il fait faire pour lui. Son atelier fait 45 000 pieds carrés ; une quinzaine d’artistes y travaillent depuis que lui ne peut pratiquement plus souffler le verre.
Cette exposition est exceptionnelle. Je répète : on n’a jamais vu de telles sculptures en verre soufflé. Moi qui ai personnellement visité Murano (Chihuly y a séjourné un an grâce à une bourse lui ayant permis d’observer les grands maîtres traditionnels qui gardent leur art secret depuis des siècles) et testé ma capacité touristique à souffler et travailler le verre dans un château en Tchéquie, je n’ai jamais vu de structures aussi vastes, grandes, grandioses, imposantes. Il faut voir ces montages énormes qui occupent des galeries entières et ces corolles aux teintes et aux veinures, rainures et motifs les plus multiples qui décorent tous les murs du haut de l’escalier ainsi que ces boules plus grandes que des ballons de plage et aux coloris les plus inventifs qui se côtoient sans se mélanger pour former une nouvelle couleur unie comme on voit le habituellement. C’est vraiment fabuleux.
Musée des beaux-arts de Montréal
Depuis 2002 ServicesMontreal.com
À la Une sur les blogues
Toutes les chroniques LIVRES, CD, DVD
Tous les articles
femmophobie.com