Archives de Catégorie: spectacles

Les tambours de nos pères

op.1 de Jacky Poulin / Lancement-spectacle le 30 septembre

Dans cet EP, Jackly Poulin dévoile sa frigilité mais aussi son âme et ses tripes qui sont à vif dans ce monde où on peut regarder mourir quelqu’un dans la rue sans rien faire d’autre que de le filmer pour l’afficher sur les réseaux sociaux.

EP, Jacky Poulin
Les tambours de nos pères

L’accompagnement musical est superbement complexe. La musique enveloppe sans écraser la voix et les paroles qui méritent notre écoute.

Ces 4 chansons pourraient parfaitement accompagner certains spectacles, de cirque tout particulièrement ou de danse.

Jacky Poulin donnera un spectacle ce soir lors du lancement du EP, de 19h à 21h, au bistrot le St-Cath de Montréal. L’entrée gratuite (18 ans et plus) encourage l’achat de l’album au prix spécial de 7$.

jackypoulin.com


Nuits d’Afrique 2019

Le Festival international Nuits d’Afrique, 33e édition

135 concerts et activités dont 7 séries de concerts présentés dans 6 salles, du 9 au 21 juillet et sur le site extérieur du 16 au 21 juillet.

ÉCLECTIQUE, AUTHENTIQUE ET TOUJOURS AUSSI RASSEMBLEUR
Des légendes chez les hommes mais aussi à ce festival unique dans sa volonté chaque année d’intégrer les femmes exceptionnelles aux grands spectacles, des voix de femmes dont Da Cruz que l’on dit la nouvelle TINA TURNER brésilienne et des VOIX DU MONDE spectaculaires de tous les styles incluant le reggae, en provenance du Cap Vert, du Cameroun, de La Réunion… plus la Révélation de l’année, Djely Tapa.

Montréal sera musicale, dansante et festive pendant la 33e édition du Festival International Nuits d’Afrique où se rencontrent des cultures d’Afrique, des Antilles et d’Amérique latine. La Colombie, le Mali, Haiti, le Sénégal, l’Algérie… Salif Keita, Marema, EMDE, Tambours sacrés, Elida Almeida, Hakim Salhi, Joyce N’Sana, Taafé Fanga, Coco Em, La Pirogue, Valérie Ékoumé, Carlos Placeres, Jah9, La Nuits de la kora,  Rendez-vous mandingue et…. Tabou Combo.

Disques Nuits d’Afrique
Le CD Compilation 2019 offre un magnifique aperçu des plus grands artistes qui se produiront sur scène cette année. Coup de coeur : toujours la kora avec Ablaye Cissoko  jumelée aux sons innovateurs et recherchés de Constantinople !

Je vous suggère d’aller sur le site de Nuits d’Afrique pour préentendre tout ce beau monde de la musique du monde et sélectionner vos concerts. On peut se procurer les billets à l’unité ou en forfaits et bien sûr toute la programmation extérieure sera gratuite.

festivalnuitsdafrique.com


Carine au micro

Nuits d’Afrique a présenté une soirée intitulée LA RENCONTRE DE LA NOUVELLE GÉNÉRATION récemment avec YAO en première partie et l’extraordinaire CARINE AU MICRO en spectacle principale.

Avec visiblement une grande admiration pour l’immortelle Miriam Makeba dont elle a chanté l’immense succès Malaika. Et sûrement que ce n’est pas sans raison qu’elle la chante car CARINE AU MICRO possède une voix sure et magnifiquement contrôlée qu’elle accompagne de gestes et de pas de danse super classe.

En plus, elle nous fait ce petit son drrrit qui est vraiment rigolo et auquel répond un de ses excellents musiciens à la guitare. Vous entendez parler d’un spectacle avec CARINE AU MICRO ? Ne le ratez pas !

http://carineaumicro.com/

 


Ai-je du sang de dictateur ?

Résultat d’une recherche identitaire personnelle, Didier Lucien présente ici le despotisme à travers un spectacle historico-burlesque mettant sous des projecteurs multimédias l’histoire d’Haïti.

aijedusangdedictateur-soi-memeDu dictateur aux hommes en robe ou en costume militaire qui imposent leurs diktats aux autres en passant par l’homme blanc qui en impose à l’homme noir ou par l’homme tout court sur la femme ou l’homme orchestre sur les enfants, toutes les raisons sont bonnes pour exploiter les noirs comme biens meubles (ou les femmes, au même titre, sauf qu’il n’y a pas de mois de l’histoire des femmes – il y a bien eu un frêle essai une année mais il fut avorté à mi-chemin et ne revint jamais – il a dû se perdre dans les méandres des petits bouts précaires et cassés de la rue Jeanne-Mance alors que le Sieur de Maisonneuve a, lui, un long boulevard avec ligne de bus, ligne de métro, piste cyclable, etc.

Mais revenons à notre sujet des dictateurs et despotes. (L’avions-nous quitté ?)

Dans ce spectacle, il y a en plus du burlesque, plusieurs ressentis qui assaillent la spectatrice : la perplexité et même l’effroi qui fait sursauter lors d’une expérience multi-sensorielle, le tout menant à une réflexion d’inquiétude face à  un mauvais sort de se retrouver dans une situation contrôlée par un fou nombriliste narcissique qui ne voit dans le monde que lui-même et lui-même seul, sauf quand il s’agit de surplomber des insectes qui le vénèrent. Mais dès que tels insectes atteignent la grosseur d’un chat, ils sont bons pour l’extermination.

De nombreuses images multimédia sur grand écran format cinéma multiplient le personnage et s’il y en a d’autres, ils lui ressemblent de multiples façons ou encore c’est lui-même dictateur narcissique qui est multiplié ad nauseam. Les gestes d’intolérance qu’il pose sont mimés ou accompagnés de textes, musique ou images marquantes.

Un montage graphique est assez réussi lorsque, comme un squelette pour étudiants d’arts, un des soi-mêmes à lunettes se retrouve avec un corps entièrement composé, pour chaque membre pliant, d’une tête de soi-même à lunettes.

Le spectacle a par ailleurs le mérite de raconter l’histoire de l’esclavage et celle d’Ayiti en moultes détails mais en soulignant les failles imposées aux noirs il pourrait aussi souligner les failles qui écrasent les femmes depuis la nuit des temps alors que la situation est loin de s’améliorer ces dernières années tout particulièrement depuis que les droits des femmes sont solidairement dénigrés et volontairement niés par les hommes qui posent en victimes entre eux et réussissent à se convaincre pour convaincre les autres et parvenir au narcissisme suprême. Mais il ne faut pas s’attendre à une pensée pour autrui dans un spectacle où l’unique personnage narcissique et despotique se met à chanter (faux) habillé d’une devanture rappelant une femme en décolleté, devanture qui lui est tombé du ciel et qui est accrochée un peu comme une robe sur une poupée de carton.

http://montreal157.blogspot.ca/2016/11/ai-je-du-sang-de-dictateur.html


MULIATS

MULIATS, theatre innu québécoisQuand un envahisseur débarque, sa première priorité est de tout raser et de remplacer les anciens petits et grands réalisateurs par ses pions et imposer ses nouvelles façons de supérioriser ses intérêts.

À partir de là, les délogés typiquement crient à l’aide et au bandit voleur. Sauf que l’écrasant s’attend à cela de la part de l’écrasé qui devra soit tenter de survivre en ayant perdu ses réalisations et souffrir la douleur de voir des truands se targuer des crédits de ses efforts de toute une vie, de toute une décennie, de toutes ses idées et énergies investies jour après jour, année après année.

Alors comment faire ? Critiquer, alors que l’envahisseur a déjà prêché sa bonne parole et commis des lois contre le discours haineux qu’il a provoqué ? Simuler, comme le recommandait un philosophe grec, risque de nous engager dans la collabo et la perte de toute façon de nos actifs et libertés aux côtés de stratèges bien organisés.

On a vu à nombreuses reprises sur Terre des envahisseurs, les Blancs partout où ils voulaient faire fortune puis déguerpir avec le butin et autres situations semblables parfois à plusieurs reprises comme ici d’abord avec les colons Français puis quand les Anglais ont décidé de les déloger en brûlant systématiquement leurs maisons et leurs récoltes et en redivisant à leur manière les terres.

Mais il reste les gens qui restent, même histoire pour ceux ou celles qui auraient créé une entreprise et se seraient fait voler le fruit de leur travail. Ces hommes et ces femmes ont été volontairement cassés par leurs bourreaux qui typiquement feront pour eux-mêmes une propagande de victimes alors que les véritables victimes ne peuvent rien dire, rien faire puisque les prêcheurs ont déjà mis la majorité de leur bord. Comment se faire entendre ? Comment rétablir l’entente avec les descendants à la suite de tant de destruction ?

Les humains brimés risquent d’avoir les nerfs à vif et de réagir au quart de tour, passer donc pour violents. Les humains en haut du pavé, quant à eux, n’ont pas envie de perdre leurs acquis, ni au profit de ceux à qui ils les ont enlevés ni à d’autres qui voudraient tout leur prendre pour recommencer leur petit jeu de guerre.

C’est un peu le problème que propose MULIATS, un mot titre d’une pièce de théâtre qui en innu, c’est-à-dire dans la langue du peuple autochtone qui vit juste au sud du peuple inuit, signifie Montréal.

« Vous savez toujours mieux que les Indiens ce qui est bon pour les Indiens »

Toute femme vous dira que l’on pourrait remplacer le mot Indiens par le mot femmes. Remplacer le mot Blancs par le mot hommes. Et la mauvaise blague, c’est qu’au pays de la langue française, ils ont réussi à imposer que le mot Homme prenne la place des hommes et des femmes alors même que sans femmes il n’y aurait pas d’humains. Quels imposteurs à la fin !

Alors comment faire ? Aller voir la pièce et discuter avec eux en appréciant l’opportunité d’échange et aussi le délicieux thé nordique qu’ils offrent au public à la fin de chaque représentation.

MULIATS est présenté au Théâtre Denise Pelletier jusqu’au 20 février 2016. C’est une oeuvre collective de la jeune compagnie MENUENTUAN qui rassemble des Québécois et des Autochtones. MULIATS raconte deux jeunes, un Montréalais et un Innu qui partagent un appartement en colocation et qui doivent quotidiennement faire face aux chocs des cultures qui s’ignorent tout en ayant vécu côte à côte depuis des siècles. C’est un peu comme cette semaine, alors que j’ai tenu la porte deux fois de suite à une personne qui s’est entêtée à me parler en anglais…

http://montreal157.blogspot.ca/2016/01/muliats-theatre-innu.html


Sordide complot

« Si tu crois que j’ai réussi
à me rendre où je suis en étant honnête,
tu rêves en couleur. »

SLM 2015
Tant d’hommes sont tellement prêts à tout et n’importe quoi pour parvenir à leurs fins.

Perso, il m’est déjà arrivé d’avoir à subir une seconde fois des tests pré-emploi en raison d’une maladie impossible. Ce jour-là, une infirmière a soit subi de l’intimidation soit reçu un grosse enveloppe brune de la part de cet homme d’une cinquantaine d’années qui discutait vivement avec elle de l’autre côté des vitres. Dommage qu’en échange de ses problèmes de prostate je n’aie pas été enceinte…

J’ai aussi connu un cancre qui est un jour passé VP d’une grande banque canadienne et dont le visage se défaisait immanquablement quand je lui disais que non je ne connaissais personne là où je venais d’être embauchée. Moi je n’avais pas accès à tous ces lieux réservés aux hommes.

Et connaissez-vous quelqu’un qui faisait tout bien et qui était sur le sentier d’une belle carrière et qui dans l’espace d’un éclair a vu le sol se dérober sous ses pieds et soudain se voir déchu au profit de trolls aux magouilles bien rodées avec des intermédiaires et même un journaliste bien graissés qui en beurrent épais pour convaincre tout l’entourage ?

Nous aurions besoin de la chouette équipe de Caméra Danger pour nous sortir de tous ces cauchemars.

Tome 9, Sordide complot, raconte l’histoire d’une course de vélo de montagne qui tourne au cauchemar à Sugarloaf. C’est un roman, un polar oh combien d’actualité.

Une fiction grinçante de vérité avec des rebondissements vraiment bien menés.

CITATIONS / EXTRAITS

« Il espère s’y voir tenant fièrement la médaille d’or qui lui ouvrira la porte des prochains Jeux olympiques. Il vient d’avoir dix-huit ans. Passionné par son sport et très tenace, il envisage l’avenir avec optimisme. » (p. 14)

« Il semble plutôt du genre solitaire, mais il est quand même venu s’entraîner un pe avec nous. Il est vraiment bon et m’a d’ailleurs donné quelques conseils. » (p. 45)

Sordide complot, tome 9 de la série Caméra Danger, est écrit par Lucia Cavezzali et est publié chez Marcel Broquet, la nouvelle édition.

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’auteure en entrevue au Salon du livre de Montréal 2015.


Elle l’adore

Votre idole vient soudainement sonner à votre porte parce qu’il sait que vous l’aimez et que vous êtes compréhensive ? Courrez voir ce film !

Elle l’adore dépeint infiniment bien les cellules de protection qui se créent autour d’un personnage qui a gloire, réputation, fortune, château et revenus exceptionnels à sauvegarder lorsque dans sa vie se produit un imprévu qui pourrait avoir de graves conséquences. Alors pour un homme adulé, quelle chance de pouvoir compter sur une belle inconnue, une belle poire bien utile. Une femme, bien sûr.

Sauf que s’il a, lui, tout une machine à son service avec des individus prêts à mentir effrontément parce qu’ils veulent garder leur boulot et leur fierté d’entourage de personnalité connue, elle a, elle, une force intérieure qui lui est inconnue. Une transfert psychologique est dès lors possible.

Le film est aussi drôle par séquences, par exemple quand la caméra se balade dans une pièce que la fan lui dédie dans son appartement où même le plafond a eu droit à des vers de ses chansons…

Elle l’adore a été présenté à Cinémania et sera vraisemblablement aussi au cinéma prochainement.

ELLE L'ADORE, un film de Jeanne Herry dans un scénario de Jeanne Herry et Gaëlle Macé, avec  Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte

ELLE L’ADORE, un film de Jeanne Herry dans un scénario de Jeanne Herry et Gaëlle Macé, avec
Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte


Vidéos Nuits d’Afrique 2014

Le Festival International Nuits d’Afrique s’est terminé hier soir après plusieurs jours de donner la scène à des gens d’origines multiples, de confessions diverses, de statut social sans objet. Seule compte leur participation à une fête rassembleuse où tout le monde est bienvenu. De vraies vacances !

Et comme pour des vacances, voici mes vidéos souvenirs :

Tiken Jah Fakoly, en rappel lors de son concert à Montréal au Festival International Nuits d'Afrique, le 9 juillet 2014 - Photo Jacqueline Mallette

Tiken Jah Fakoly, en rappel lors de son concert à Montréal au Festival International Nuits d’Afrique, le 9 juillet 2014 – Photo Jacqueline Mallette

Spectacles en salle

Quelques rencontres au Village Nuits d’Afrique

Spectacles de la programmation extérieure gratuite

Entrevues avec extraits de concert

 

Nuits d’Afrique, c’était fabuleux encore cette année avec ses musiques exceptionnelles, ses 1001 activités sur le site incluant le restaurant africain très apprécié par les musiciens, le restaurant antillais adoré par le public, les ateliers du matin et de l’après-midi, etc.

 

 


Nuits d’Afrique : Ernesto Dabo

Un concert d’Ernesto Dabo, c’est comme se laisser retransporter dans nos plus belles vacances tropicales. Et les chansons d’Ernesto Dabo sont une douce brise sous les palmiers sur une plage enchanteresse. Ernesto Dabo chante tout doucement avec son coeur, même quand il s’amuse à comparer la justice à une saucisse (Justiça) ou quand il rend hommage à ceux qui ont été tués pour acquérir la liberté dans son pays d’origine, la Guinée-Bissau.

Ernesto Dabo a  par ailleurs réussi une musique fusion infiniment aboutie entre des percussions traditionnelles québécoises et les percussions africaines douces, traditionnellement saudadiennes, accompagnées de guitares occidentales incluant une basse et de la kora montréalisée de Zal Sissokho… le tout combiné donne des chansons rythmées dans la plus joyeuse fête presque caribéenne calypso et inversement de la musique toute accordée en un doux mélange innovant et inspiré du chanteur qui a maintenant ses pénates à Montréal. C’était absolument fabuleux ! Un concert à revivre ! Énormément de talents réunis et de chaleur humaine !

Ernesto Dabo,  Festival International Nuits d'Afrique, Club Balattou,  Montréal, 13 juillet 2014

Ernesto Dabo, Festival International Nuits d’Afrique, Club Balattou, Montréal,
13 juillet 2014

Ernesto Dabo,  Festival International Nuits d'Afrique, Club Balattou,  Montréal, 13 juillet 2014

Ernesto Dabo, Festival International Nuits d’Afrique, Club Balattou, Montréal,
13 juillet 2014

 


Nuits d’Afrique : Cheikh Sidi Bémol

Il est Kabyle, d’Algérie, et sa musique et ses chansons reflètent tant et tant d’influences… Et avec sa guitare et le saxo, les youyous sont de la partie dès la première chanson.

Cheikh Sidi Bémol chante les Aurès avec sa jolie musique joyeuse, il chante des chansons en provenance aussi d’Oman, de Turquie, de Paris, de Bretagne, de chez lui en Kabylie… il chante en arabe, en français et même en anglais puisqu’il a une composition concoctée tout spécialement pour l’Amérique du Nord. Dans sa musique, on sait pas s’il n’y aurait pas quelque chose qui ressemble à la musique irlandaise et parfois aussi au rythme reggae en passant par le saxo charmeur de cobra. En tout cas, c’est très agréable et surtout très unique.

Sur scène, Cheikh Sidi Bémol est tout aussi joyeux que sérieux. Il peut chanter d’une voix de chansonnier mais aussi d’une voix très grave. Quand il annonce la pause, avant de partir il se met à chanter a capella une chanson kabyle, une chanson sur les poètes, une ode que tous les Algériens connaissent puisque tout le monde chantait avec lui. Cheikh Sidi Bémol a déjà 9 albums à son actif.

La salle était pleine et elle continuait de se remplir, vu que c’est ramadan et que plusieurs sont arrivés en retard à cause du jeûne qui a dû être cassé à peine quelques minutes avant le début du spectacle.

Un très beau spectacle, tout en subtilités et en rythmes très variés, des rythmes et des styles d’une richesse si peu connus ! Et des youyous en prime !

Musicien, chanteur, parolier, caricaturiste, explorateur culturel, Cheikh Sidi Bémol  est une figure emblématique des artistes algériens de Paris.