Archives de Catégorie: critiques – théâtre

IHOZO

Le règne de Karugaju

IHOZO le regne de karugaju

Samedi soir le Groupe IHOZO présentait pour son vingtième anniversaire un spectacle théâtre-danse-chants-musique rwandais, une création locale absolument magnifique, drôle, originale à retenir.

Rassemblant sur scène plus de vingt comédiennes-comédiens et danseuses-danseurs, Le règne de Karugaju raconte une histoire datant d’avant les colonisations européennes d’un roi africain qui sur son lit de mort lègue son royaume à sa fille au lieu de l’éternellement obligatoire mâle souvent violent de la famille. Elle, Karugaju, doit donc accepter, puis comprendre que son frère fera tout pour se débarrasser d’elle et prendre sa place, allant jusqu’à planifier de brûler les récoltes et affamer son peuple pour régner dessus. Mais Karugaju, en tant que femme, ressent les choses et agit de manière proactive, prévoyant toutes les calamités auxquelles s’adonnera son frère pour parvenir à ses fins.

Ce sont des artistes de Montréal qui ont créé ce bijou de théâtre dansé accompagné d’une bande son musicale chantée. Les costumes des danseuses et danseurs changent pour chacune des 10 performances sur deux actes, avec entracte.

1529803774207Le texte aussi est un réel bijou, avec nombre de répliques craquantes qui vous font éclater de rire ou réagir positivement. Les danses sont douces rappelant l’éloigné sud-pacifique ou par moments un peu l’Inde avec des sauts typiquement africains légers. Les chants et tambours dans ce spectacle sont doux comme une brise sans parler du bonheur affiché par tous les artistes qui, selon les regards et les sourires visibles, les hommes et les femmes de cette troupe semblent à tout moment ressentir un réel plaisir à jouer et danser ensemble.

C’est vraiment très beau et le message est fantastique.

Par ailleurs, le Groupe IHOZO ne reçoit aucune subvention, ce qui laisse l’entier libre arbitre aux créateurs et par conséquent la pièce ne contient aucun message soi-disant politiquement correct obligé pratiqué partout à cause des intermédiaires ces 10 dernières années. Un vent de fraîcheur, vraiment ! De l’art, juste de l’art pour l’art. Sublime ! Avec en prime des artistes de toutes les tailles comme si les restrictions formattées n’existaient pas chez les êtres humains qui sont tous et toutes uniques.

L’après-spectacle était aussi infiniment chaleureux d’amitié entre le public et les artistes. J’ai passé samedi une super excellente soirée grâce au Groupe IHOZO.

ihozo.com


Madame Catherine

Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable
À la Salle intime du théâtre Prospero
Du 27 mars au 14 avril 2018
Une comédie noire,
un one-woman-show
porté par Alice Pascual

Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable
aborde de front le phénomène des fusillades dans les écoles
Théâtre Surreal Soreal

Cette pièce nous plonge dans le surréel du monde d’aujourd’hui et dans le risque de dérapage d’une enseignante du primaire qui prend son travail tellement à coeur qu’elle voudrait préparer ses bouts de choux au pire.

La pièce oblige le public à se rendre compte du vertige par lequel doivent passer les profs qui se sentent responsables de leurs élèves alors même que des individus ici et ailleurs terrorisent les écoliers, les écolières, les étudiants, les étudiantes, les profs, les employés et que des actes terroristes peuvent survenir partout.

Tout en se voulant drôle autant que possible au début et en faisant participer une partie du public, cette pièce est tout de même perturbante et hyper sérieuse. La comédienne qui tient la scène à bout de bras pendant tout le spectacle est exceptionnelle, passant du rire au drame extrême. On la voit fragilisée tout en cherchant à maintenir le cap et en voulant se défendre et défendre les petits de sa classe de troisième année.

Tout un défi autant pour une enseignante que pour la comédienne Alice Pascual !

http://montreal157.blogspot.ca/2018/03/madame-catherine.html


Conversion

Avec par moments autant d’intensité que A Streetcar Named Desire, ce qui n’est pas peu dire, cette pièce en anglais couvre un sujet globalisé sur des gens qui ne voient qu’eux-mêmes et qui voient confortablement les autres comme des menaces à leurs petites habitudes, désirs, volontés, croyances et préjugés.

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Il s’agit ici d’une famille où la mère totalement détestable et son mari médecin rendent visite à leur fille juive et à leur gendre noir et islamisant. Et ce n’est là que le début des défis car la mère devenue juive pour mariage et son mari conservent bien caché un secret qu’ils ne souhaitent à aucun prix partager avec les autres même si le temps est venu. Et comme si ce n’était pas assez, voudraient-ils d’un petit Bamboula comme petit-fils ?

La pièce n’est pas tendre, oblige les uns et les autres à se regarder le nombril (donc, elle n’atteindra vraisemblablement pas ceux qu’elle critique, pas directement en tout cas) et est menée de front par quatre comédiens solides. Sous-titres certains soirs dans un français à deux cheveux d’être parfaits.

alysongrantConversion est un véritable petit chef d’oeuvre d’Alyson Grant et Infinity Theatre présenté dans une ancienne église, l’Espace Knox à NDG. d’une durée de 80 minutes sans entracte.

@Infinitheatre      www.facebook.com/InfinitheatreMontreal


Big Shot

bigshotUn homme seul sur scène raconte une famille aux parents drogués, un Japonais de Vancouver, un policier du transport public sans chauffeur…

Jon Lachlan Stewart a écrit cette pièce et interprète en français, en anglais et même en Japonais sans oublier l’ultime phrase délicieusement traduite en franglais de vrai anglais avec des mots français. Pour sa présentation au Québec, il a obtenu l’aide géniale de Mélodie Roussel, entre autres, et Georgina Beaty ainsi que Melissa Kay Langille et Paul Ahmarani.

La pièce se déroule comme un film avec les flashbacks qu’il faut pour ramener l’histoire sur ses rails après des scènes dans lesquelles il parle en lieu et place de sa mère droguée qui parle de son mari, un coké perfide et sans âme. Lui, après une enfance dans les salles de cinéma à voir n’importe quels films de son choix, est en détox et cherche à quitter le fond du baril en sortant de chez lui, même si c’est pour aller à un Rouge Party où il croisera ce vieil ami auteur d’un film affreusement mièvre qui l’aurait fait pleurer comme tout le monde s’il n’avait pas été si mièvrement plate et pour lequel tout le monde s’accorde à lui lécher les bottes dans ce monde de big shots (gros bonnets) où à tout moment un big shot (coup de feu) peut tout faire voler en éclats.

L’auteur et interpète Jon Lachlan Stewart mord à pleines dents toute la scène de Big Shot du début à la fin et adore surprendre son public, autant par le texte que par la performance. C’est vraiment du théâtre hors du commun avec surtitres en français pour la majeure partie du spectacle présenté en anglais. C’est aussi une incursion solide dans la vie d’un drogué qui se demande ce qu’il fait là et d’un immigré qui rigole bien de quelques petites vengeances en douce.

Big Shot présentement à voir jusqu’au 29 avril au Théâtre Prospero à Montréal.

http://montreal157.blogspot.ca/2017/03/big-shot.html

 

 

 


Traversée

traverseeUne ado migrante en solo et sa mère sourde
Innovante pièce de théâtre écrite en 2011 par une auteure Française racontant l’histoire d’une adolescente forcée à migrer seule dans un voyage organisé par sa mère.

La pièce exige une triple performance de la part de l’actrice principale, Florence Blain-Mbaye qui 1) joue le rôle, 2) parle le rôle et 3) exprime du texte en langage des signes québécois. En discussion post-performance lors de la première ce soir, la comédienne a expliqué qu’elle était entrée dans le rôle comme dans une danse et qu’elle poussait souvent l’équilibre… et il fallait voir sa réaction très expressive rigolote quand l’auteure parisienne Estelle Savasta lui a avoué qu’aucune actrice avant elle n’avait accepté cet immense défi.

Traversée est une pièce qui serait sûrement écrite autrement aujourd’hui mais dans le contexte de 2011, elle laisse au public une grande part d’imaginaire.

C’est Milena Buziak qui a conçu la mise en scène montréalaise et étrangement celle-ci ressemble à la mise en scène de l’auteure dont la pièce est aussi disponible et traduite en anglais avec sa part de British Sign Language.

C’est tout à fait captivant de voir la comédienne issue de la communauté sourde montréalaise et somalienne d’origine Hodan Youssouf dans ce rôle d’une mère adoptive laissant partir sa protégée dans un long périple devant la mener vers un pays oû elle pourra étudier et porter les cheveux échevelés si elle le souhaite alors que là oû elles vivent au départ, elle doit s’encabaner et porter un couvre-chef en tout temps en présence d’un homme. La comédienne a souligné le plaisir de jouer un rôle normal qui ne porte pas uniquement sur la surdité.

La pièce Traversée est présentée au MAI jusqu’au20 novembre 2016 et peut être présentée à des enfants dès l’âge de 8 ans.


MULIATS

MULIATS, theatre innu québécoisQuand un envahisseur débarque, sa première priorité est de tout raser et de remplacer les anciens petits et grands réalisateurs par ses pions et imposer ses nouvelles façons de supérioriser ses intérêts.

À partir de là, les délogés typiquement crient à l’aide et au bandit voleur. Sauf que l’écrasant s’attend à cela de la part de l’écrasé qui devra soit tenter de survivre en ayant perdu ses réalisations et souffrir la douleur de voir des truands se targuer des crédits de ses efforts de toute une vie, de toute une décennie, de toutes ses idées et énergies investies jour après jour, année après année.

Alors comment faire ? Critiquer, alors que l’envahisseur a déjà prêché sa bonne parole et commis des lois contre le discours haineux qu’il a provoqué ? Simuler, comme le recommandait un philosophe grec, risque de nous engager dans la collabo et la perte de toute façon de nos actifs et libertés aux côtés de stratèges bien organisés.

On a vu à nombreuses reprises sur Terre des envahisseurs, les Blancs partout où ils voulaient faire fortune puis déguerpir avec le butin et autres situations semblables parfois à plusieurs reprises comme ici d’abord avec les colons Français puis quand les Anglais ont décidé de les déloger en brûlant systématiquement leurs maisons et leurs récoltes et en redivisant à leur manière les terres.

Mais il reste les gens qui restent, même histoire pour ceux ou celles qui auraient créé une entreprise et se seraient fait voler le fruit de leur travail. Ces hommes et ces femmes ont été volontairement cassés par leurs bourreaux qui typiquement feront pour eux-mêmes une propagande de victimes alors que les véritables victimes ne peuvent rien dire, rien faire puisque les prêcheurs ont déjà mis la majorité de leur bord. Comment se faire entendre ? Comment rétablir l’entente avec les descendants à la suite de tant de destruction ?

Les humains brimés risquent d’avoir les nerfs à vif et de réagir au quart de tour, passer donc pour violents. Les humains en haut du pavé, quant à eux, n’ont pas envie de perdre leurs acquis, ni au profit de ceux à qui ils les ont enlevés ni à d’autres qui voudraient tout leur prendre pour recommencer leur petit jeu de guerre.

C’est un peu le problème que propose MULIATS, un mot titre d’une pièce de théâtre qui en innu, c’est-à-dire dans la langue du peuple autochtone qui vit juste au sud du peuple inuit, signifie Montréal.

« Vous savez toujours mieux que les Indiens ce qui est bon pour les Indiens »

Toute femme vous dira que l’on pourrait remplacer le mot Indiens par le mot femmes. Remplacer le mot Blancs par le mot hommes. Et la mauvaise blague, c’est qu’au pays de la langue française, ils ont réussi à imposer que le mot Homme prenne la place des hommes et des femmes alors même que sans femmes il n’y aurait pas d’humains. Quels imposteurs à la fin !

Alors comment faire ? Aller voir la pièce et discuter avec eux en appréciant l’opportunité d’échange et aussi le délicieux thé nordique qu’ils offrent au public à la fin de chaque représentation.

MULIATS est présenté au Théâtre Denise Pelletier jusqu’au 20 février 2016. C’est une oeuvre collective de la jeune compagnie MENUENTUAN qui rassemble des Québécois et des Autochtones. MULIATS raconte deux jeunes, un Montréalais et un Innu qui partagent un appartement en colocation et qui doivent quotidiennement faire face aux chocs des cultures qui s’ignorent tout en ayant vécu côte à côte depuis des siècles. C’est un peu comme cette semaine, alors que j’ai tenu la porte deux fois de suite à une personne qui s’est entêtée à me parler en anglais…

http://montreal157.blogspot.ca/2016/01/muliats-theatre-innu.html


CEAD 50 ans

Immense début au Festival Dramaturgies en dialogue avec 80000 âmes vers Albany, une pièce rassemblant 5 vieux et vieilles vivant en résidence pour personnes âgées à Terrebonne,  pièce très québécoise lue par 5 comédiens et comédiennes immortels de chez nous.

50 ans du CEAD
Le Centre des auteurs dramatiques célèbre cette année ses 50 ans d’écriture québécoise comme on écrivait alors et comme on écrit aujourd’hui.

80000 âmes vers Albany
Écrite par Benjamin Pradet, cette pièce est super drôle et a suscité de nombreux rires du public ce soir. Elle montre les personnes âgées dans leur vie de tous les jours et dans le cadre d’un voyage à Albany où un vieux et une vieille vont se marier. Ils se retrouvent pour une fête de Noël, au petit-déjeuner pour manger des toasts, ils jouent aux cartes à un jeu au nom provocateur… Ils vont cogner à la porte des uns et des autres, se dérangent, l’un des deux hommes reproche à sa compagne l’aspect de sa peau alors qu’elle lui avait promis qu’elle en prendrait soin et ce n’est là que le début d’une litanie… Bref, on ne s’ennuie pas en compagnie de Jacques Godin, Andrée Lachapelle, Albert Millaire, Monique Miller et Béatrice Picard, plus de 400 ans cumulées et des décennies théâtrales.

Festival Dramaturgies en dialogue
Un festival à connaître qui s’associe tout particulièrement cette année à Wallonie-Bruxelles et qui présente, au Théâtre d’Aujourd’hui du 20 au 27 août, plusieurs pièces et activités théâtrales et en traduction.

dramaturgiesendialogue.com
cead.qc.ca


Le plieur d’avions

Installé en Montérégie sur un site avec petite rivière et arbres matures, le Théâtre de la Dame de Cœur présente cette année un spectacle pour enfants accessible aux adultes, avec des marionnettes géantes en formes d’avions, d’animaux des tropiques et des champs, et une grande dame de stature imposante qui resterait super sympa si tous les autres ne s’attaquaient pas tout le temps à elle.

Le plieur d'avions au théâtre de la Dame de Coeur

Le plieur d’avions au théâtre de la Dame de Coeur

Le plieur d’avions est un spectacle qui a nécessité la collaboration de jeunes ingénieurs stagiaires, étudiant de dernière année, en raison de toute la mécanique.

C’est l’histoire d’un enfant autiste et de ses parents qui cherchent un moyen de communiquer avec lui en s’adressant à des médecins qui ne savent pas trop non plus, qui procèdent par essai-erreur et qui n’aiment pas qu’on les dérange. Au fond quand on y pense… les soupes au lait, c’est peut-être eux avec leur statut, leurs consultations entre eux, leur carnet et leur survêtement blanc qui imposent le respect ?

Quoi qu’il en soit, les plus rigolos sont l’ara rouge et le robot avec ses grands yeux et ses bipbip et ses grosses roues et ses lumières, ainsi que les marionnettistes que le public peut rencontrer à la fin. Pour ajouter à l’expérience, les enfants peuvent aller faire de l’art en haut du restaurant (excellent menu). Les familles peuvent aussi pique-niquer sur les étendues d’herbe, tout particulièrement au bord de l’eau.

Le merveilleux du spectacle, outre l’expérience du petit garçon autiste et du lion qui rugit et des autres animaux en papier, c’est aussi les reflets d’éclairages sur les feuillages.

On conseille d’apporter une veste même si ce théâtre en plein air a des sièges avec brettelles chauffantes et prête des couvertures aux spectateurs.

http://montreal157.blogspot.ca/2014/07/le-plieur-davions.html


Lulu

La Compagnie de la Lettre 5 nous revient cette fois avec une pièce tout à fait troublante, du théâtre monumental aussi tragique et aussi dur moralement pour Lulu que Tramway nommé Désir l’était pour Blanche. À la fois forte et fragile. Et c’est joué de manière magistrale par tous les acteurs, tout spécialement Stéphanie Ribeyreix qui ne quitte la scène que pour changer de costume dans cette pièce sans entracte.

Autour d’elle, son père, ses maris successifs, ses amants, ses persécuteurs…

« À 10 ans, elle pouvait nourrir père et mère. »

Lulu, c’est la femme, la fille, la maîtresse, la putain, la femme noble, la bourgeoise, celle qui représente un revenu ou celle dont on se sert pour parvenir à la gloire ou encore celle à qui son vieux bourgeois demande de s’éclipser pour faire place nette afin d’en marier une autre qui a 3 ans de moins qu’elle et qui n’est pas encore sortie du couvent où elle termine ses études. Mais Lulu, c’est vraiment beaucoup plus que tout cela. Lulu c’est toutes les femmes qu’elle représente dans leur détresse et dans les exigences et les malheurs de la vie. Lulu, c’est celle qui était pauvre, qui est devenue riche et qui peut-être pourrait retomber dans la misère et être obligée de faire le trottoir. Lulu, c’est une pièce de théâtre exceptionnelle.

Lulu, c’est l’enfance humiliée, la confusion identitaire de la femme, la tyrannie des passions humaines, la femme objet de fantasmes masculins, le sexe désacralisé dans une société hyper-sexualisée. Autour de l’actrice principale Stéphanie Ribeyreix, les comédiens Luc Charette, Cédric Cilia, Grégoire Cloutier, Mike Melino, Robert Reynaert, Jean-Philippe Richard et Émilie Sigouin, plus musique en direct de la violoncelliste Viviana Gosselin. Une pièce de Franz Wedekind dans une mise en scène de René Migliaccio.

Lulu, 3ème production de La Compagnie de la Lettre 5
du 30 avril au 17 Mai 2014
à l’Espace La Risée,
1258 rue Bélanger Est, Montréal

http://montreal157.blogspot.ca/2014/04/lulu.html


Les rois du suspense

Depuis trois décennies, la compagnie GRAND MAGASIN présente des spectacles qu’elle-même ne pourrait définir mais auxquels elle rêverait d’assister.  Les Rois du Suspense avec Pascale Murtin et François Hifflerest  à l'usine C du 5 au 7 mars 2014

Depuis trois décennies, la compagnie GRAND MAGASIN présente des spectacles qu’elle-même ne pourrait définir mais auxquels elle rêverait d’assister. Les Rois du Suspense avec Pascale Murtin et François Hifflerest, à l’usine C, du 5 au 7 mars 2014

Comment écrire une critique sur une pièce de théâtre qui n’en est pas une ? C’était annoncé : un spectacle impossible à définir.

Effectivement, c’est un jeu de théâtre et de paroles jouant sur l’absurde, la répétition, l’observation de l’autre qui annonce tout ce qu’il va faire ou avant de faire autre chose que ce qu’il avait annoncé. On a l’impression de voir un spectacle en création avec des bouts vraiment inattendus et vraiment drôles qui suscitent des rires dans toute la salle. Et c’était complet.

C’est un spectacle théâtral d’une heure, pour clientèles anti-théâtrales.