Un homme seul sur scène raconte une famille aux parents drogués, un Japonais de Vancouver, un policier du transport public sans chauffeur…
Jon Lachlan Stewart a écrit cette pièce et interprète en français, en anglais et même en Japonais sans oublier l’ultime phrase délicieusement traduite en franglais de vrai anglais avec des mots français. Pour sa présentation au Québec, il a obtenu l’aide géniale de Mélodie Roussel, entre autres, et Georgina Beaty ainsi que Melissa Kay Langille et Paul Ahmarani.
La pièce se déroule comme un film avec les flashbacks qu’il faut pour ramener l’histoire sur ses rails après des scènes dans lesquelles il parle en lieu et place de sa mère droguée qui parle de son mari, un coké perfide et sans âme. Lui, après une enfance dans les salles de cinéma à voir n’importe quels films de son choix, est en détox et cherche à quitter le fond du baril en sortant de chez lui, même si c’est pour aller à un Rouge Party où il croisera ce vieil ami auteur d’un film affreusement mièvre qui l’aurait fait pleurer comme tout le monde s’il n’avait pas été si mièvrement plate et pour lequel tout le monde s’accorde à lui lécher les bottes dans ce monde de big shots (gros bonnets) où à tout moment un big shot (coup de feu) peut tout faire voler en éclats.
L’auteur et interpète Jon Lachlan Stewart mord à pleines dents toute la scène de Big Shot du début à la fin et adore surprendre son public, autant par le texte que par la performance. C’est vraiment du théâtre hors du commun avec surtitres en français pour la majeure partie du spectacle présenté en anglais. C’est aussi une incursion solide dans la vie d’un drogué qui se demande ce qu’il fait là et d’un immigré qui rigole bien de quelques petites vengeances en douce.
Big Shot présentement à voir jusqu’au 29 avril au Théâtre Prospero à Montréal.
http://montreal157.blogspot.ca/2017/03/big-shot.html
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