
La confession de la lionne
Auteur : Mia Couto
Traduit du portugais (Mozambique) par Elizabeth Monteiro Rodrigues
Éditions Métailié, Paris
Un roman sublime de littérature africaine dans lequel une femme retrouve au bout de 16 ans le chasseur qui l’avait séduite dans sa jeunesse en fleur alors que le village avait fait appel à lui pour tuer un dangereux crocodile. Mais va-t-il tenir promesse, cette fois ?
Les chapitres alternent entre les pensées de la femme et le journal du chasseur avec une superbe transmission des préoccupations de l’un comme de l’autre dans le cadre de leur vie et de cette histoire de lions mangeurs de femmes.
Mia Couto parvient ici à nous faire connaître l’Afrique de l’intérieur. La vie, la savane, les animaux sauvages, les hommes, les femmes, les conseils de village, la rivière, les interdits… Un véritable voyage en Mozambique !
EXTRAITS / CITATIONS
« On n’entendait aucun bruit, pas une feuille ni une aile ne crépitaient au-dessus de sa tête. Genito Mpepe était pisteur, il connaissait les signes imperceptibles de la savane. » (pp. 20-21)
« Chez nous, la nuit précédente, l’ordre avait été dicté : les femmes resteraient cloîtrées, loin de ceux qui arriveraient bientôt. Une fois de plus nous étions exclues, écartées, effacées. » (p. 43)
« Il me vint par exemple à l’idée de demander au chasseur, puisqu’il avait une moto, qu’il aide ma mère à porter l’eau. Qu’il aide les femmes de Kulumani à aller chercher du bois, à réunir de l’argile, à transporter les récoltes des machambas. Et surtout qu’il ne me demande rien à moi. » (p. 53)
« – Ce n’est pas que j’ai peur, déclare Naftalinda avec des airs d’impératrice. Mais j’ai entendu dire que les lions ne tuent que des femmes. Je ne sais pas si moi, en tant que première dame, je suis aussi comprise au menu des bêtes sauvages. » (p. 70)
La confession de la lionne, de Mia Couto a été traduit du portugais (Mozambique) par Elizabeth Monteiro Rodrigues et publié aux éditions Métailié, Paris.
Votre commentaire